Thèse soutenue

La coutume et le monde

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Auteur / Autrice : Emmanuel Carsin
Direction : David Jousset
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 08/12/2023
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : Éducation, langages, interactions, cognition, clinique, expertise (Rennes ; 2022-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Héritage et Création dans le Texte et l'Image
Jury : Président / Présidente : Bernard Sève
Examinateurs / Examinatrices : David Jousset, Bernard Sève, Élodie Djordjevic, Gabrielle Radica, Dorothée Seysen-Guérin
Rapporteurs / Rapporteuses : Élodie Djordjevic, Gabrielle Radica

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Par la coutume, la société s’incorpore en chacun, et avec elle l’humanité d’un temps. La coutume n’est ni l’affaire des « sauvages », ni celle de l’« ancien temps ». Hegel parle de Sittlichkeit – « coutumité », si le français le permettait. Elle est le fondement de toute sociabilité – la façon dont l’homme fait unité avec l’homme. Elle réalise (objective) concrètement le degré de liberté et de rationalité dont l’humanité est capable, dans les conditions de son existence à une époque déterminée. Par l’habitude, individuelle ou collective, l’homme fait son monde et l’habite. L’habitation du monde prend la forme de la communauté. La société de marché détruit systématiquement la communauté et son fondement coutumier. Elle rend le monde inhabitable. La société de marché détruit toute forme de monde. En même temps, la société de marché libère l’individualité et ouvre l’humanité à son universalité, là où la communauté enferme et particularise. Cette contradiction est au coeur de la modernité capitaliste. Elle exige sa solution. La question d’une communauté humaine, ou d’une Sittlichkeit universelle, est posée.