Mécanismes physiologiques impliqués dans la contamination et la lente dépuration de la toxine amnésiante, l'acide domoïque, chez la coquille Saint-Jacques Pecten maximus
Auteur / Autrice : | José Luis García-Corona |
Direction : | Caroline Fabioux, Hélène Hegaret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie marine |
Date : | Soutenance le 07/07/2023 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des sciences de l’environnement marin (Plouzané, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Favrel |
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Fabioux, Hélène Hegaret, Pascal Favrel, Antonio Juan Pazos Castelos, Patricia Mirella da Silva Scardua, Juan Blanco | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Favrel, Antonio Juan Pazos Castelos |
Mots clés
Résumé
L'acide domoïque (AD) est une neurotoxine produite par les diatomées du genre Pseudo-nitzschia qui est responsable de l’intoxication par des toxines amnésiantes (ASP) chez l'homme. La coquille St-Jacques Pecten maximus est une ressource de grande valeur fréquemment exposée aux proliférations de Pseudo-nitzschia, capable d'accumuler de grandes quantités d’AD, et de les retenir pendant des mois voire des années, par rapport à d'autres bivalves à dépuration rapide. Ce travail avait pour objectif d’identifier les principaux mécanismes physiologiques impliqués dans la cinétique d'accumulation et la lente dépuration de l’AD chez P. maximus. Le développement d'une technique d’immunohistochie anti-AD a permis de visualiser qu’une partie de l’AD reste piégée dans des autophagosomes répartis dans le cytoplasme des cellules digestives des coquilles Saint- Jacques. Le suivi temporel de l’AD à l’échelle subcellulaire a révélé une forte implication de l'autophagie dans la longue rétention de l’AD chez P. maximus, alors que ce lien n’a pas pu être identifié aussi clairement chez d’autres dépurateurs rapides. L'exposition in vitro des glandes digestives de P. maximus et des moules Mytilus edulis à l’AD dissout a révélé une forte sur-expression des transcrits liés à l'autophagie chez les coquilles et une surexpression des récepteurs du glutamate (GR) et des transporteurs membranaires des solutés (SLC) chez la moule, ce qui pourrait confirmer l’hypothèse d’une différence de reconnaissance et d'assimilation et /ou d’excrétion de l’AD entre les dépurateurs lents et rapides. Ce travail a permis de progresser dans nos connaissances des mécanismes physiologiques impliqués dans la longue rétention de l’AD chez les coquilles Saint- Jacques P. maximus et représente une avancée majeure pour explorer, dans le futur, des stratégies visant à accélérer la décontamination chez cette espèce.