Représentations professionnelles du métier d’agriculteur et attentes sociales de l’agriculture : quels ajustements stratégiques ? Analyse exploratoire des points de vue des agriculteurs béninois et français
Auteur / Autrice : | Cosme Coco |
Direction : | Elisabeth Guillou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 11/07/2023 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, langages, interactions, cognition, clinique, expertise (Rennes ; 2022-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Psychologie : Cognition, Comportement, Communication (Rennes) |
Jury : | Président / Présidente : Jorge Muñoz |
Examinateurs / Examinatrices : Elisabeth Guillou, Jorge Muñoz, Sabine Caillaud, Karine Weiss | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sabine Caillaud, Karine Weiss |
Mots clés
Résumé
Cette recherche explore par la mise en perspective de deux contextes agricoles familiaux différents (agriculture peu intensive et agriculture à prédominance intensive), la manière dont les agriculteurs se représentent leur métier et font face ou non aux attentes multiples et aux tensions sociales qu’ils peuvent percevoir. Les résultats des enquêtes qualitatives réalisées auprès d’agriculteurs béninois et français mettent d’abord en évidence le rôle du contexte dans la variabilité des représentations professionnelles du métier d’agriculteur. Le déficit de moyens de fonctionnement, les contraintes naturelles et les risques liés aux pratiques phytosanitaires sont au cœur des représentations professionnelles des agriculteurs béninois tandis que, les problématiques liées aux dénis de reconnaissance sociale et à la charge de travail sont identifiées chez des agriculteurs français. Ils soulignent ensuite l’ambivalence des représentations professionnelles du métier d’agriculteur dans les deux contextes. Ainsi, l’engagement dans le métier et les contraintes coexistent chez les agriculteurs. Les résultats montrent enfin que les contestations sociales des externalités négatives des pratiques agricoles sont vécues par la majorité des agriculteurs français comme des stigmatisations professionnelles et des dénis de reconnaissance sociale. Ces conflits de reconnaissance les conduisent à élaborer des stratégies d’ajustement qui ont pour but de valoriser et de défendre leur métier.