Du refus à l’acceptation de la liberté politique et religieuse : recherches sur une mutation de l’Église catholique, de 1789 à nos jours
Auteur / Autrice : | François Maillot |
Direction : | Fabrice Bouthillon, Bernard Bourdin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 29/03/2023 |
Etablissement(s) : | Brest en cotutelle avec Institut catholique de Paris |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Sociétés, Civilisations (Rennes ; 2022-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche bretonne et celtique (Brest ; 1969-....) |
Jury : | Président / Présidente : Florian Michel |
Examinateurs / Examinatrices : Fabrice Bouthillon, Bernard Bourdin, Florian Michel, Pauline Piettre, Yvon Tranvouez, Pierre Manent | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Florian Michel, Pauline Piettre |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Comment l’Eglise catholique est-elle passée d’une position de rejet de la liberté politique et religieuse à son acceptation ? Comment l’Eglise du Syllabus est-elle devenue celle de Vatican II et de Dignitatis Humanae ? Pour rendre compte cette évolution, il est nécessaire de comprendre le contexte qui a pesé sur le discours : celui de la Révolution française qui a provoqué une réaction politique de l’Eglise, puis celui de l’avènement des totalitarismes qui lui a permis de faire sienne l’idée que la liberté leur était préférable ; mais aussi l’importance d’un passé remontant au IVe siècle, marqué par l’imbrication théologico-politique. Alors qu’on a généralement abordé ce problème sous l’angle restreint d’une interrogation théologique, il s’avère que la liberté religieuse est une question de liberté politique, et que le sujet relève de la pensée politique. C’est pourquoi cette étude ne sépare pas liberté politique et religieuse, intimement mêlées dans les discours pontificaux. Elle démontre qu’il y a bien une rupture lors du tournant de Vatican II, annoncée par toute une pensée catholique (Lubac et Maritain en tête), et que toute volonté de prouver une continuité bute sur la réalité des textes. Toutefois cette rupture n’est pas de l’ordre de la foi, mais de celui de la pensée politique. Au terme de ce parcours, il apparaît qu’en se confrontant réellement à la question de la liberté, la pensée de l’Eglise catholique aboutit à une tentative inédite de synthèse entre la politique classique, marquée par le souci du bien commun, et la pensée moderne, reposant sur la protection des droits et des libertés individuelles, réunissant ce qui, jusqu’alors, semblait inconciliable.