Thèse soutenue

Impact de la pollution lumineuse nocturne sur l’huitre creuse Crassostrea gigas : étude de la perturbation des rythmes biologiques et des conséquences physiologiques

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Auteur / Autrice : Audrey Botté
Direction : Damien Tran
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géochimie et écotoxicologie
Date : Soutenance le 20/12/2023
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et Environnements (Talence, Gironde ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux (Talence, Gironde ; 1999-....)
Jury : Président / Présidente : Magalie Baudrimont
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Pouvreau, Xavier de Montaudouin
Rapporteur / Rapporteuse : Catherine Mouneyrac, Olivier Geffard

Résumé

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La lumière artificielle nocturne (LAN) masque les cycles naturels lumineux utilisés par les organismes pour synchroniser leurs rythmes biologiques avec l’environnement. En perturbant ces rythmes, LAN peut avoir de graves conséquences physiologiques. LAN touche fortement les environnements côtiers du fait de l’importante et croissante densité de population humaine. Cependant, malgré cette menace grandissante, les effets de LAN sur ces écosystèmes sont peu étudiés. L’huitre Crassostrea gigas est une espèce clé des environnements côtiers susceptible d’être exposée à LAN. Ce travail évalue les effets de LAN à des intensités faibles et realistes sur le rythme journalier comportemental et l’horloge interne de l’huitre en fonction de l’intensité, de la composition spectrale et de la modalité d’exposition. Par ailleurs, est aussi étudié l’impact de LAN sur la croissance coquillère et le microbiote branchial de l’huitre. Les résultats indiquent que LAN affecte le rythme journalier comportemental de C. gigas et son horloge moléculaire dès 0.1 lx avec les effets les plus forts en lumière bleue et les moins forts en lumière verte. De plus, cette étude suggère que couper les éclairages directs en milieu de nuit mais en présence d’éclairage indirect (« skyglow ») peut aggraver certains effets néfastes. Enfin, LAN diminue la croissance coquillère et entraine une dysbiose du microbiote branchial. Ces effets sont directement corrélés à la robustesse du rythme journalier.