De l'intercompréhension entre langues romanes : sources, tensions et variations épistémologiques
Auteur / Autrice : | Thomas De Fornel |
Direction : | Pierre Escudé, Francisco Javier Calvo del Olmo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes anglaises, langue de spécialité, didactique de la langue |
Date : | Soutenance le 19/12/2023 |
Etablissement(s) : | Bordeaux en cotutelle avec Universidade Federal do Paraná (Brésil) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire cultures, éducation, sociétés (Bordeaux ; 2007-...) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Christine Jamet |
Examinateurs / Examinatrices : Claudia Helena Daher | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Ollivier, Sílvia Melo-Pfeifer |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
.Cette thèse traite de l’intercompréhension entre langues romanes (ICLR) et de son historiographie de manière à répondre à un certain besoin soulevé par la communauté académique intercompréhentiste devant la complexité et la polysémie de ce concept moteur de la reconfiguration épistémologique, depuis les années 1990, de la Didactique des Langues. Son objectif est alors d’étudier l’émergence conceptuelle de l’ICLR, dans le contexte de la France, de ses langues et du contact avec celles des pays limitrophes, au tournant des XIXe et XXe siècles, puisqu’il semblerait que ce soit en partie de là qu’elle ait commencé à devenir un objet d’étude scientifique, notamment dans la mouvance et les tensions de l’institutionnalisation de la Linguistique Romane, comme en témoigne la première occurrence du terme en 1913 sous la plume de Jules Ronjat. Transposant la méthodologie de l’historiographie linguistique au concept d’ICLR, il s’agit de retracer l’histoire de la conceptualisation des savoirs (socio)linguistiques et (pré)didactiques sur cette notion pragmatique éminemment politique, non pour en développer une théorie mais pour offrir une description, une explication et une interprétation de son histoire contextualisée de façon à élargir ses fondements épistémologiques et produire un savoir réflexif assumant pleinement la nature de la connaissance historique de ce concept. En somme, les résultats de cette contribution empirique historiographique autour de l’ICLR pourront contribuer à la compréhension fondamentale des réalisations, des voies et parcours, des principes et techniques qui ont marqué l’évolution de cette aptitude intrinsèquement humaine à (ne pas) s’intercomprendre.