Utilisation du pullulane et du dextrane en ingénierie tissulaire : application à la régénération osseuse guidée
Auteur / Autrice : | Naïma Ahmed omar |
Direction : | Jean-Christophe Fricain |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Interface Chimie Biologie |
Date : | Soutenance le 11/12/2023 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Bioingénierie tissulaire |
Jury : | Président / Présidente : Anne-Gaëlle Chaux-Bodard |
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Gorin, Emmanuel Pauthe, Alain Guignandon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Caroline Gorin, Emmanuel Pauthe |
Résumé
La régénération osseuse guidée (ROG) est l’une des techniques les plus couramment utilisées pour la régénération des pertes de substance osseuses maxillaire et mandibulaire. Cette technique fait appel à une membrane jouant un rôle barrière pour préserver le défaut osseux de l’infiltration cellulaire des tissus mous environnants. Deux grands types de membranes sont retrouvées en pratique clinique : les membranes non-résorbables et les membranes résorbables. Les membranes dérivées de substances naturelles plus particulièrement à base de collagène sont les plus utilisées mais leur mauvaise tenue mécanique et le potentiel risque de transmission d’agents pathogènes limitent leur utilisation. L’objectif de ces travaux de thèse a été de développer une membrane résorbable issue de polysaccharides (le pullulane et le dextrane) pour la ROG. La première partie de ces travaux s’est intéressé à la caractérisation de deux membranes polysaccharidiques combinées ou non à des particules d’hydroxyapatite (HA). L’évaluation in vitro et in vivo de leur toxicité, ainsi que leur potentiel ostéogénique ont été évalués chez le rat et ont permis de sélectionner la membrane combinée à de l’HA pour la suite des travaux. Dans une seconde partie, un nouveau modèle préclinique maxillaire a été développé chez le rat pour l’évaluation de biomatériaux pour la ROG en chirurgie orale et maxillofaciale. La membrane polysaccharidique précédemment sélectionnée a été implantée dans ce défaut et comparée à une membrane couramment utilisée en pratique clinique pour évaluer son intérêt en ROG. Bien que des études précliniques utilisant de plus larges animaux soient requis pour un transfert vers la clinique, le modèle proposé ici permet une première approche pour le développement de matériaux destinés à la ROG. La membrane polysaccharidique combinée à de l’HA semblerait prometteuse pour une utilisation en régénération osseuse. Afin d’améliorer sa bioactivité, son association avec des principes actifs pour favoriser l’angiogenèse et l’ostéogénèse sera développée.