Philosophy for Geroscience : an investigation into the historical, theoretical, and conceptual issues concerning the geroscience hypothesis

Philosophie pour la Géroscience : une enquête sur les questions historiques, théoriques, et conceptuelles concernant l'hypothèse de la géroscience

• Auteur / Autrice : Simon Okholm
• Direction : Maël Lemoine
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Biologie Cellulaire et Physiopathologie
• Date : Soutenance le 05/12/2023
• Etablissement(s) : Bordeaux
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ImmunoConcEpT Immunologie Conceptuelle, Expérimentale et Translationnelle (Bordeaux ; 2003-....)
• Jury : Président / Présidente : David Gems
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Anouk Barberousse, Somogy Varga, Sara Green
• Jury : Rapporteur / Rapporteuse : Anouk Barberousse, Somogy Varga

Mots clés

Mots clés contrôlés

Sirolimus

Étude et enseignement

Vieillissement

Philosophie

Gérontologie

Philosophie des sciences

Mots clés libres

Philosophie des sciences

Biogérontologie

Géroscience

Hypothèse de la géroscience

Théorie

Philosophy of science

Biogerontology

Geroscience

The geroscience hypothesis

Theory

Résumé

La philosophie du vieillissement (PdV) est un domaine émergent de la philosophie des sciences qui descend de la philosophie de la médecine et la philosophie de la biologie. Contrairement à ces domaines bien établis, ce qu’est la PdV en termes de domaines scientifiques étudiés, les sujets couverts, et les problèmes centrales, est une question ouverte. Cette thèse est consacrée à cette question et propose une orientation, caractérisée par un engagement étroit avec la gérontologie et en particulier les gérosciences (GéSc), visant à une contribution possible dans ce domaine et à identifier certaines questions qui pourraient servir de base à la PdV. Le chapitre 1 est une enquête sur la littérature en PdV: il passe en revue les domaines, sujets, et questions abordés actuellement, une discussion sur la distinction entre faire de la philosophie sur la gérontologie et faire de la philosophie dans la gérontologie, et une analyse de la question théorique de savoir si le vieillissement est une maladie, en relation avec cette distinction. Nous soutenons que les contributions à cette question sont déconnectées de la gérontologie et visent à contribuer à la philosophie, plutôt qu’à utiliser la philosophie comme outils dans la production de connaissances scientifiques. Dans le but de faire cette dernière, le chapitre 2 est une partie descriptive et analytique de ce qu'est la GéSc et quand, comment, et pourquoi les gérontologues du 21e siècle ont commencé à promulguer la GéSc comme une nouvelle frontière de la recherche translationnelle à l'interface entre la biogérontologie et la médecine gériatrique. Entre autres, nous montrons que les principes théoriques de l'hypothèse de la GéSc sont caractérisés par le modèle de contrôle du rythme, suggérant que le ralentissement du rythme du vieillissement par des traitements géroprotecteurs (GéPr) pourrait permettre de traiter les maladies liées à l'âge collectivement - plutôt que de traiter chaque maladie directement, individuellement et en série - en ciblant les mécanismes du vieillissement. Chacun de ces principes – mécanismes du vieillissement, maladies liées à l’âge, et GéPr – constituent l’exploration des chapitres suivants. Le chapitre 3 étudie ce qu'est un mécanisme du vieillissement, fournit une définition et étudie le cas de la sénescence cellulaire. Nous étudions le développement de ce phénomène, montrant que les explications du vieillissement de l'organisme ont changé au fil du temps et soutenons que les cellules sénescentes constituent un mécanisme immédiat du vieillissement par leurs sécrétions, mais que son statut de mécanisme ultime du vieillissement en relation avec la théorie évolutionnaire est sous-déterminée. Nous proposons que l’intégration des mécanismes immédiats et ultimes du vieillissement servent de sujet à la PdV. Le chapitre 4 étudie comment la maladie est liée à l’âge et les délimite sur la base de critères épidémiologiques, biologiques, et évolutifs. Nous explorons si chaque cadre identifient la même extension des maladies, montrant qu'elles sont globalement discordantes et soutenons que fournir des critères pour classer les maladies liées à l'âge peut générer de nouvelles hypothèses scientifiques qui pourraient être explorées par la PdV. Le chapitre 5 étudie ce que sont les traitements GéPr et comment développer des mesures du taux de vieillissement, en utilisant la littérature murine sur la rapamycine comme cas d'exploration. Nous montrons que les GéPr sont souvent des médicaments approuvés pour des traitements spécifiques, ce qui pose la question de ce que nous appelons le repositionnement sémantique, et nous affirmons que les mesures utilisées pour détecter le rythme de vieillissement chez la souris ne peuvent pas exclure ce problème. Nous proposons que les critères permettant de détecter et de différencier les effets GéPr des effets non GéPr, pourraient constituer un sujet de PdV. Le chapitre 6 conclut et revient sur la question de savoir ce qu’est la PdV.

Philosophy of aging is an emerging field in philosophy of science that draws its sources from philosophy of medicine and philosophy of biology. Contrary to these well-established fields, what philosophy of aging is in terms of areas it studies, the topics it covers, and the problems that are central to it, is an open question. This dissertation is devoted to this issue and provides one path of direction, characterized by a close engagement with gerontology and in particular geroscience, aiming to potentiate a contribution this field and identifying some questions that could serve as central for philosophy of aging. Chapter 1 is an investigation of the current literature in philosophy of aging: it surveys the main areas, topics, and questions so far are pursued, a discussion on the distinction between conducting philosophy on gerontology and philosophy in gerontology, and an analysis of the theoretical question, i.e., whether aging is a disease, vis-à-vis this distinction. We argue the engagement with this issue is detached from gerontology and aims to contribute to philosophy, rather than using philosophy as a toolbox in the production of scientific knowledge. In an effort to make philosophy for geroscience, chapter 2 contains a descriptive and analytical part of what geroscience is and when, how, and why gerontologists in the 21st century began to promulgate geroscience as a new frontier of translational research at the interface between biogerontology and geriatric medicine. Among other things, we show that the theoretical tenets to the geroscience hypothesis is characterized by the model of rate control, suggesting that decelerating the rate of aging by geroprotective treatments could treat age-related diseases collectively - rather than treating each disease directly, individually, and serially - by targeting the mechanisms of aging. Each of these tenets – mechanisms of aging, age-related diseases, and geroprotectors that decelerate aging’s rate – form the basis of exploration for the proceeding chapters. Chapter 3 investigates what a mechanism of aging, provides a definition, and takes up the study of cellular senescence as a case study for exploration. We investigate the discovery and development of this phenomenon, showing that its explanans for organismal aging has changed over time and argue that secretory senescent cells provide a proximate mechanism of aging, but its amenability with evolutionary theory as ultimate mechanism of aging is underdetermined. We advocate that integrating proximate and ultimate mechanisms of aging could serve as a topic for philosophy of aging. Chapter 4 investigates what makes a disease related to aging and provides 3 frameworks for identifying and delineating diseases as such, based on epidemiological, biological, and evolutionary criteria. We explore the extent to which these frameworks identify the same extension of diseases, showing that they at large are discordant and argue that providing criteria for classifying diseases as age-related can generate new scientific hypotheses that could be explored by philosophers of aging. Chapter 5 investigates what geroprotective treatments are and how to develop metrics for the rate of aging, using the murine rapamycin literature as our case of exploration. We show that geroprotectors often are drugs that are approved for disease-specific treatments, raises the issue of what we call semantic repurposing, and we argue the metrics used for detecting the rate of aging in mice cannot rule out this problem. We advocate that criteria for detecting and differentiating geroprotective from non-geroprotective effects could be a topic for philosophy of aging too. Chapter 6 concludes and returns to the question on what philosophy of aging is in relation to this dissertation’s path of direction.