Métaux chiraux pour la synthèse énantiosélective de produits pharmaceutiques et la reconnaissance d'acides aminés chiraux
Auteur / Autrice : | Banyong Suwankaisorn |
Direction : | Alexander Kuhn, Chularat Wattanakit |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie Physique |
Date : | Soutenance le 04/12/2023 |
Etablissement(s) : | Bordeaux en cotutelle avec Vidyasirimedhi Institute of science and technology (Vistec) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences chimiques (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des Sciences Moléculaires (Bordeaux) |
Jury : | Président / Présidente : Neso Sojic |
Examinateurs / Examinatrices : Thidarat Imyen | |
Rapporteur / Rapporteuse : Nantanit Wanichacheva, Serena Arnaboldi |
Mots clés
Résumé
La nourriture et les médicaments sont essentiels au maintien d’une vie saine des organismes, en particulier des humains. Il est bien connu que la plupart d’entre eux contiennent des molécules chirales, qui sont des stéréoisomères non superposables les unes aux autres. En raison de ces caractéristiques spécifiques, les deux formes de molécules chirales peuvent être soit biologiquement actives, soit même toxiques. Dans un processus typique de synthèse de composés chiraux, un racémate des deux molécules chirales est produit. Pour permettre la production de composés pharmaceutiques énantiopurs (EPC), des catalyseurs chiraux doivent être développés pour effectuer la synthèse ou la reconnaissance énantiosélective de ces composés ou pour comprendre les fonctions de chaque molécule chirale. Les catalyseurs chiraux homogènes sont classiquement utilisés pour la synthèse énantiosélective mais souffrent d'une séparation difficile une fois la réaction terminée. Ainsi, des catalyseurs hétérogènes chiraux ont été proposés comme alternative, notamment des électrodes métalliques mésoporeuses à empreinte chirale (CIMM). Ces CIMM ont été élaborés avec succès par électroréduction de sels métalliques en présence simultanée de tensioactifs non ioniques pour créer des structures mésoporeuses et des molécules chirales pour coder les informations chirales, respectivement. Les matériaux présentent d'excellentes efficacités à la fois dans la synthèse énantiosélective et dans la reconnaissance de diverses molécules chirales telles que le phényléthanol, l'acide mandélique et la 3,4-dihydroxy phénylalanine. Plusieurs métaux, telles que Pt, Ni et PtIr, ont été testées avec ces molécules chirales.Cette thèse propose plusieurs stratégies pour contourner certaines limitations qui restent à résoudre pour les CIMM, par exemple, l'utilisation de métaux bon marché pour concevoir des matrices chirales, la synthèse de véritables molécules pharmaceutiques et la reconnaissance sélective de divers types d'acides aminés chiraux. Des métaux de transition tels que Cu et CuNi ont été utilisés pour la conception de CIMM présentant des caractéristiques énantiosélectives dans une première partie du travail.Le deuxième aspect se concentre sur l’impression d’une molécule pharmaceutique, l’épinéphrine (EP), dans des CIMMs PtIr, supportés sur de la mousse de Ni en tant que catalyseurs hétérogènes, et un %ee de plus de 95 % était obtenu.Enfin, le concept des CIMM a été appliqué à l’empreinte d’acides aminés chiraux, tels que la tyrosine et le tryptophane. Il a pu être démontré que les métaux chiraux imprimés avec un énantiomère d'acide aminé permettent la reconnaissance d'autres acides aminés ayant la même configuration chirale. Globalement, ces études ouvrent des perspectives prometteuses pour le développement des CIMMs en tant que candidats potentiels pour la synthèse pharmaceutique industrielle et comme capteurs chiraux.