Relation entre le trouble déficit de l'attention hyperactivité et l'usage de substances psychoactives illicites
Auteur / Autrice : | François A. M. Jean |
Direction : | Cédric Galéra |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Santé publique Option Epidémiologie |
Date : | Soutenance le 04/12/2023 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Bordeaux population Health |
Jury : | Président / Présidente : Marie Tournier |
Examinateurs / Examinatrices : Mathilde Husky, Charles-Édouard Notredame | |
Rapporteur / Rapporteuse : Renaud Jardri, Romain Icick |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Introduction : Le trouble déficit de l’attention hyperactivité (TDAH) et l’usage de substancespsychoactives illicites (SPI) sont deux entités, fréquemment cooccurrentes, associées à des conséquencesnégatives. Notre objectif était d’explorer la relation entre le TDAH et l’usage de SPI. Méthodes : Pourétudier l'association entre le TDAH et l’usage de SPI, nous avons : 1) réalisé une revue systématique de lalittérature ; 2) conduit une étude méta-analytique s'appuyant sur les données disponibles dans la littérature ;3) réalisé une analyse des associations transversales et longitudinales entre le TDAH et l’usage de SPI àpartir des données de la cohorte étudiante i-Share ; et 4) réalisé des modélisations de la relation entre leTDAH et l’usage de SPI. Résultats : La revue de la littérature met en évidence une association significativeentre le TDAH dans l’enfance et, à l’âge adulte, les usages de SPI et les troubles de l’usage de SPI. Il n’yavait pas de données sur la relation entre certaines SPI et le TDAH. Peu de résultats étaient disponibles surles associations prospectives à l’âge adulte entre le TDAH et les SPI. Les méta-analyses réalisées montraientque les fréquences d’usage et de trouble de l’usage des différentes SPI chez les adolescents et les adultesprésentant un TDAH étaient très élevées. Les études analytiques s'appuyant sur la cohorte i-Share montrentque : 1) les symptômes de TDAH chez des étudiants post-baccalauréat étaient associés positivement etsignificativement avec l’usage de SPI telles que l’ecstasy, les amphétamines, le crack, le LSD, la kétamine, leGHB et le poppers ; 2) des sous-groupes d’étudiants ayant des fréquences élevées d’usage de SPI avaient unniveau conséquent de symptômes de TDAH ; 3) de hauts niveaux de symptômes de TDAH étaient associéssignificativement à l’usage de cannabis après un an ; 4) de hauts niveaux de symptômes de TDAH étaientassociés significativement avec un usage de psychostimulants illicites après un an. Les modélisations fontapparaître la complexité des facteurs impliqués dans la relation TDAH – usage de SPI. Conclusion : LeTDAH est impliqué de manière directe et indirecte, dans l’initiation, le maintien et l’amplification de l’usagede SPI, aux différents âges de la vie, à partir de l’adolescence.