Thèse soutenue

Intégration de l'optique adaptative sur un microscope à feuille de lumière 'lattice' pour l'imagerie super-résolue en profondeur

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Auteur / Autrice : Maxime Malivert
Direction : Mathieu Ducros
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lasers, Matière et Nanosciences
Date : Soutenance le 23/11/2023
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences physiques et de l’ingénieur (Talence, Gironde ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Bordeaux Imaging Center
Jury : Président / Présidente : Emmanuelle Bayer
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Choquet, Julien Colombelli
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandra Fragola, Lydia Danglot

Résumé

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La microscopie de fluorescence est devenue un outil indispensable pour les étudesbiologiques en permettant d’observer des structures d’intérêts de manière spécifique etcontrastée au sein d’échantillons fixés ou vivant. Parmi ces techniques, le sectionnementoptique offert par la microscopie à feuille de lumière jouit d’un grand avantage enminimisant le bruit de fond et en réduisant phototoxicité/photoblanchiment. Lamicroscopie à feuille de lumière « lattice » (LLSM) maximise ses caractéristiques enutilisant une feuille de lumière, d’épaisseur constante sur un plus grand champ de vue.Ainsi, elle offre la possibilité d'imager la fluorescence à l'intérieur d’échantillons épaisjusqu’à environ 30 μm, avec une très grande résolution spatiale, temporelle et une trèsfaible phototoxicité.Toutefois, comme d’autres techniques de microscopie, elle souffre de deux problématiquesliées à la nature de la lumière, qui dégradent la qualité des images acquises. (1) Lesaberrations optiques, induites par les interfaces et l’inhomogénéité des échantillons,croissantes avec la profondeur d’imagerie, perturbent le front d’onde et donc la résolutionfinale de l’image. (2) La limite de diffraction contraint la résolution à ~200 nm minimumet empêche donc l’observation de structures de taille inférieure à cette limite.Pour contrer ces phénomènes, nous avons décidé de combiner la LLSM avec deuxméthodes complémentaires : (1) l’optique adaptative pour minimiser les aberrationsoptiques en profondeur d’échantillons épais et (2) la microscopie à super-résolution àtravers une technique de microscopie par localisation de molécules uniques (SMLM),nommée DNA-PAINT, pour atteindre des résolutions nanométriques. Plusparticulièrement, notre méthode, nommée AIO, s’appuie sur les images enregistrées parla caméra, à travers : une refocalisation de la feuille de lumière (AF) et une correction parmesure indirecte du front d’onde, nommée (3N+).Cette méthode, dont le paramétrage a été étudié au cours de cette thèse, améliore larésolution et le contraste des images en résolution limitée par diffraction et en SMLM. (1)En résolution « classique », l’AIO permet de récupérer un front d’onde plan avec une erreurinférieure à 50 nm RMS et en moins de 40 secondes. La correction des aberrations optimiseégalement le processus de déconvolution en restaurant la PSF du système. Ce gain estillustré à travers l’imagerie d’épines dendritiques à 40 μm sous la surface de tranche decerveaux organotypiques et l’acquisition de structures sub-micrométrique dans ladeuxième couche cellulaire de racines d’Arabidopsis. (2) En super-résolution, nous avonsdémontré l’application d’un protocole DNA-PAINT jusqu’à ~50 μm sous la surface detranches de cerveaux et l’intérêt de l’optique adaptative pour améliorer la densité dedétection et la précision de localisation en reconstruction SMLM.