Thèse soutenue

Identification de protéines du complexe basal de Toxoplasma gondii et caractérisation de leur rôle dans la motilité et la division du parasite

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Auteur / Autrice : Chloé Roumegous
Direction : Karine Frenal
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie - immunologie
Date : Soutenance le 21/11/2023
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Microbiologie fondamentale et pathogénicité (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Anne Royou
Examinateurs / Examinatrices : Sébastien Besteiro, Mathieu Gissot, Isabelle Accoceberry
Rapporteur / Rapporteuse : Sébastien Besteiro, Mathieu Gissot

Mots clés

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Résumé

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Par son importance en santé humaine, le toxoplasme est un parasite intensément étudié. Appartement au même phylum que Plasmodium, causant le paludisme, ou Cryptosporidium, causant la cryptosporidiose, le toxoplasme a aussi été utilisé comme modèle pour ces deux parasites qui étaient plus difficilement cultivables et modifiables génétiquement. Ce sont des parasites intracellulaires obligatoires et le cycle lytique du toxoplasme a été décrit en détail, principalement les étapes d’invasion et de sortie active des cellules hôtes, impliquant le pôle apical de cette cellule polarisée. A l’autre extrémité du parasite, le complexe basal restait plus mystérieux, bien que son importance pour la division et la motilité du parasite ne faisait aucun doute.Les travaux présentés ici participent à la compréhension de l’organisation et de la fonction du complexe basal. Par une approche de marquage de proximité, nous avons identifié des protéines localisées aux alentours de la myosine J (MyoJ), une protéine essentielle à la contraction du pôle basal lors de la division (Frénal et al., 2017). Une analyse bio-informatique nous a permis de sélectionner 12 protéines que nous avons localisées dans le parasite. Parmi ces protéines, neuf étaient effectivement situées au pôle postérieur et ont été nommées BCCs (Basal Complex Components). Nous avons localisé finement ces protéines au sein du complexe basal en utilisant notamment la microscopie d’expansion. Cela nous a permis de définir deux nouveaux sous-compartiments, situés au-dessus et en dessous des deux déjà décrits, et de proposer un nouveau modèle pour le complexe basal, prenant en compte des protéines précédemment caractérisées, MyoC et MyoJ ainsi que les alvéolines (IMCs) du pôle postérieur.La fonction des BCC a ensuite été étudié par la déplétion conditionnelle de chacune d’entre elles. Nous avons ainsi identifié BCC1, une protéine interagissant sans doute avec MyoJ au sein d’un anneau contractile. En effet, cette protéine possède le même phénotype que MyoJ et est essentielle à la localisation et la fonction de la myosine au pôle postérieur. Nos travaux ont permis de lier la perte de contraction à un défaut de motilité, pouvant expliquer la perte de virulence observer in vivo chez la souris (Frénal et al., 2017). Nous avons aussi caractérisé quatre nouvelles protéines, BCC5, BCC8, BCC10 et BCC11, ayant un rôle dans la formation ou le maintien des connexions interparasitaires à l’intérieur de la vacuole parasitophore. Trois d’entre elles sont présentes dans le nouveau sous-compartiment à l’interface entre les parasites et les connexions.