Décompositions combinatoires pour des familles de cartes déformées ou décorées
Auteur / Autrice : | Victor Nador |
Direction : | Adrian Tanasa |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 21/09/2023 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mathématiques et informatique (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire bordelais de recherche en informatique |
Jury : | Président / Présidente : Guillaume Chapuy |
Examinateurs / Examinatrices : Valentin Bonzom, Marie Albenque, Gaëtan Borot, Thomas Krajewski, Wenjie Fang | |
Rapporteur / Rapporteuse : Guillaume Chapuy, Răzvan-Gheorghe Gurău |
Mots clés
Résumé
Le développement perturbatif en graphes de Feynman des théories des champs tensorielles peut s’interpreter comme séries génératrices pondérées de certaines variétés linéaires par morceaux. Cette remarque établi un lien entre deux domaines à priori très différents: la combinatoire des variétés discrètes d’une part et les théories de tenseurs aléatoires d’autre part. Dans cette thèse, nous nous intéressons à différentes propriétés gravitant autour de ce lien entre combinatoire et théorie des champs. Dans un premier temps, nous étudions certains modèles de constellations. Ces objets généralisent les cartes, ce qui en fait des candidats naturels pour comprendre la b-déformation, une déformation de l’algèbre des fonctions symétriques dont l’interprétation combinatoire est à l’origine de plusieurs conjectures sur la combinatoire des cartes. Nous étudierons les contraintes satisfaites par la série génératrice des constellations b-déformées que nous qualifions de cubiques. À partir de l’équation d’évolution satisfaite par cette serie génératrice, nous parvenons à extraire un ensemble de contraintes valides pour toute valeur du paramètre b. Dans un second temps, nous analysons la double limite d’échelle de certains modèles de tenseurs d’ordre 3. Lorsque l’ordre est supérieur à deux, la nature du développement en 1N - où N est la taille du tenseur- est qualitativement très différente du cas matriciel d’ordre 2. En particulier, seul l’ordre dominant du développement est connu explicitement. Malgré celà, il est possible d’identifier les graphes sous-dominant contribuant à la double limite d’échelle en implémentant la décomposition en schémas pour les graphes de Feynman. Une analyse des singularités de la série génératrice de ces schémas nous permet ensuite de caractériser précisément les graphes de la double limite d’échelle, et de donner une expression explicite de la fonction à deux points dans cette limite. Enfin, nous nous intéressons à une connection entre les théories des champs tensorielles et vectorielles admettant une limite melonique. Nous montrons qu’il est possible d’obtenir la théorie vectorielle de Amit-Roginski en considérant des perturbations particulières autour de solutions classiques aux équations du mouvement du modèle tensoriel de Boulatov. Nous donnons des conditions suffisantes sur ces solutions pour que l’action effective des perturbations prennent la forme de l’action du modèle de Amit-Roginski.