Thèse soutenue

Représentations de groupes de tresses via des revêtements cycliques

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Auteur / Autrice : Gabrielle Menet
Direction : Duc-Manh NguyenVincent Koziarz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques Pures
Date : Soutenance le 03/07/2023
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques et informatique (Talence, Gironde ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de mathématiques de Bordeaux
Jury : Président / Présidente : Anton Zorich
Examinateurs / Examinatrices : Jasmin Raissy
Rapporteurs / Rapporteuses : Martin Deraux, Julien Marché

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les groupes de tresses sont des objets omniprésents dans plusieurs branches des mathématiques modernes : topologie, théorie géométrique des groupes, combinatoire, théorie des nombres... Comprendre les différentes facettes de ces groupes est un thème récurrent dans la littérature qui reste plus que jamais d'actualité. Dans les années 80 et 90, Deligne-Mostow puis Thurston, par deux approches différentes, ont découvert des représentations de Bn, le groupe de tresses à n brins, d'image dans U(n − 2, 1), dont certaines ont pour image des sous-groupes discrets de co-volume fini (de tels sous-groupes sont appelés réseaux) de U(n − 2, 1). Pendant longtemps, ces sous-groupes ont été les seuls exemples connus de réseaux non-arithmétiques de U(n − 2, 1). Dans un article plus récent, en utilisant des revêtements cycliques ramifiés au-dessus de n + 1 points de la sphère, McMullen construit des familles de représentations du groupe de tresses Bn dans des groupes U(r, s) avec différentes signatures (r, s). Il retrouve ainsi certains réseaux de Deligne-Mostow comme cas particuliers. Nous avons généralisé les constructions de McMullen, et obtenu de nouvelles représentations de groupes de tresses pures dans des groupes unitaires U(r, s). Pour cela, nous avons utilisé une surface de Riemann compacte, notée X, obtenue à partir de l'équation y^d =(x − b1)^{k1}* ... *(x - bn)^{kn} , où n, d ∈ N∗, b1, . . . , bn ∈ C sont deux à deux distincts, et k1, . . . , kn ∈ N∗. Le cas de McMullen est celui pour lequel ki = 1 pour tout i ∈ {1, . . . , n}. Cette surface X est un revêtement cyclique au dessus de la sphère de Riemann, ramifié au dessus des points bi et éventuellement de l'infini.Il existe un morphisme du groupe de tresses pures à n brins, noté PBn, à valeurs dans Mod(X), qui associe à chaque tresse pure la classe d'homotopie de l'un de ses relevés, qui est un homéomorphisme de X commutant avec l'action de Z/dZ.L'action de Z/dZ sur la cohomologie de X se décompose en sous-espaces proprespour des valeurs propres qui sont des racines d-èmes de l'unité. En considérant l'action des relevés sur chaque sous-espace propre, on obtient des représentations linéaires de PBn, qui sont unitaires par rapport à la restriction de la forme d'intersection sur la cohomologie. Notre étude repose en partie sur l'utilisation de suites de Mayer-Vietoris, nous permettant de faire des liens entre le cas de McMullen et notre cas généralisé. L'action de n'importe quelle tresse de PBn peut ensuite être explicitée. Nous avons aussi montré que les représentations obtenues sont irréductibles, et que les images de certaines d'entre elles sont Zariski denses dans SU(r, s).