Étude pluriannuelle de la sporée aérienne de Plasmopara viticola par quantification moléculaire : un nouvel indicateur de risque des épidémies du mildiou de la vigne.
Auteur / Autrice : | Antonin Douillet |
Direction : | François Delmotte, Marc Raynal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences agronomiques et forestières |
Date : | Soutenance le 27/02/2023 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et Environnements (Talence, Gironde ; 1999-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Santé et agroécologie du vignoble (INRA Bordeaux-Aquitaine) |
Jury : | Président / Présidente : Anne Legrève |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Henri Dubuis, Laurence Mercier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Legrève, Catherine Abadie-Fournier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le mildiou de la vigne, causé par l'oomycète Plasmopara viticola, est l'une des maladies les plus dommageable pour cette culture. Sa gestion repose essentiellement sur l’utilisation préventive de fongicides. La prévision des risques épidémiques est basée sur l’interprétation des prévisions météorologiques et l’observation des symptômes sur des réseaux de parcelles viticoles. Ces méthodes d’épidémiosurveillance ne permettent pas de caractériser le risque avec une précision suffisante à l'échelle de l’exploitation viticole. Cette imprécision est aujourd’hui couverte par des traitements fongicides qui pourraient être économisés. L’objectif de la thèse est de proposer une méthode de suivi de la concentration en sporanges aéroportés de Plasmopara viticola pour améliorer la prévision du risque épidémique à l’échelle du parcellaire. L’utilisation de capteurs à bras rotatif, couplés à une détection moléculaire par LAMP-PCR a permis de détecter et de quantifier l’ADN contenu dans les sporanges de P. viticola au cours de la saison végétative de la vigne. La méthode s’est révélée à la fois reproductible, spécifique et sensible, aux seuils de détection de 0.3 et de quantification de 3.3 sporanges /m3 d’air. Nos données montrent l’absence de rythme circadien d’émission des sporanges et une position optimale du capteur au sommet de la canopée. Ce dispositif de piégeage est déployé dans une parcelle de 2 hectares du site INRAE de Bordeaux : 3300 points de mesure de la sporée ont été générés de 2019 à 2021 par 6 capteurs de spores, relevés 3 fois par semaine d'avril à octobre. Ces observations sont complétées par un suivi hebdomadaire de la dynamique épidémique du mildiou sur feuilles et grappes. L’analyse de ces données révèle une relation significative entre le nombre d’heures propices aux contaminations, la quantité de sporanges détectées dans l’air, et la vitesse de propagation de la maladie. L’analyse combinée des données météorologiques et de la sporée aérienne pourrait ainsi permettre une meilleure anticipation de la vitesse de propagation de la maladie. L’ensemble de ces résultats montre que la mesure directe la sporée aérienne permet d’anticiper la progression des symptômes à l’échelle de la parcelle. Le déploiement de cette méthode à l’échelle d’un réseau régional pourrait préfigurer un système d’épidémiosurveillance permettant d’optimiser des stratégies de lutte contre le mildiou de la vigne.