Thèse soutenue

De l’ordre et du dés-ordre dans les récits de fiction des novísimos cubains

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Auteur / Autrice : Clarissa Martínez Fernández
Direction : Elvire Gomez-Vidal
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes hispaniques
Date : Soutenance le 06/09/2023
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Plurielles (Pessac (Gironde))
Jury : Président / Présidente : Caroline Lepage
Examinateurs / Examinatrices : Elvire Gomez-Vidal, Sandra Monet-Descombey Hernández, Françoise Moulin-Civil, Mélanie Moreau
Rapporteurs / Rapporteuses : Sandra Monet-Descombey Hernández, Françoise Moulin-Civil

Résumé

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Cette thèse a pour objectif l’étude d'un groupe de narrateurs cubains nommés "les novísimos narrateurs cubains". Ce groupe de jeunes écrivains a développé sa pratique littéraire au cours des années 90 à Cuba, en ayant pour ambition de rénover et de rajeunir l'écriture de textes littéraires. Nous réalisons une analyse textuelle de cinq de leurs œuvres, en suivant la méthode de l'analyse littérale. A partir des notions d'ordre et de désordre comme fil conducteur, nous examinons ces écritures fragmentées, expérimentales et postmodernes. Dans un premier temps, nous étudions le roman Cañón de retrocarga d’Alejandro Álvarez Bernal, qui se penche sur le thème de la participation des Cubains à la guerre d'Angola, en assumant une position critique envers l'héroïsme. Ensuite nous analysons les nouvelles BTH de Raúl Aguiar et El muro de las lamentaciones d’Alberto Garrido, qui explorent respectivement les sujets du rock et de la jeunesse, ainsi que de la sexualité comme un espace de liberté. Dans tous ces textes nous allons découvrir et approfondir des aspects dominants comme l'humour, l'intertextualité, l'autoréférentialité et grâce à des subterfuges, la mise en place d'une critique sociale et politique des conditions de vies difficiles qui se sont développées dans les années 90 à Cuba. Notre travail conclut avec l'analyse de deux nouvelles qui présentent un dés-ordre moins discursif et plus interne et moral : Cuerpos rotos de Rolando Sánchez Mejías, qui aborde la thématique du suicide, de la théâtralité et de la condition féminine, et En una estrofa de agua de Jorge Ángel Pérez qui met en scène le sujet de l'émigration par voie maritime ainsi que la pénurie d'un élément vital : l'eau. Nous nous proposons de mettre en évidence la manière par laquelle ces textes construisent un sens fragmenté, évasif, oblique, en même temps qu'ils dialoguent de façon critique et contestataire avec leur contexte.