La dimension spatiale dans les écritures de plateau : les architectures scénographiques résultant des compositions de l’auteur-metteur en scène Joël Pommerat (compagnie Louis Brouillard).
Auteur / Autrice : | Rafaël Magrou |
Direction : | Sandrine Dubouilh |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts (Histoire, Théorie, Pratique) |
Date : | Soutenance le 10/05/2023 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Atelier de recherche transdisciplinaire Esthétique et sociétés (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Lucet |
Examinateurs / Examinatrices : Sandrine Dubouilh, Véronique Perruchon, Soline Nivet, Daniel Janneteau | |
Rapporteur / Rapporteuse : Véronique Perruchon, Soline Nivet |
Résumé
Le répertoire théâtral provient de divers modes de pratiques. Le plus souvent, il émane de textes d’auteurs appliqués à leur table dont se saisissent des metteurs en scène pour les monter. Il arrive aussi parfois que l’écriture provienne directement du travail réalisé avec les comédiens, ce que l’on appelle communément « écritures de plateau ». Elle ne suit pas le même processus de conception du spectacle, puisque le texte est l’aboutissement et non l’impulsion première. Dès lors, l’espace de jeu, la scénographie et toutes ses composantes sont élaborés dans un autre ordre que le système conventionnel. En prenant le cas de l’auteur-metteur en scène Joël Pommerat (compagnie Louis Brouillard), notre recherche souhaite mettre en lumière les enjeux d’une telle démarche. En le confrontant à d’autres pratiques, proches ou éloignées, le propos est de comprendre la manière dont les spatialités de ses pièces adviennent au plateau, les méthodes, les techniques ainsi que les outils déployés au fil de l’exploration sur scène, pour aboutir à un dispositif au service du texte. Puisant à l’origine de la genèse de cette compagnie, en 1990, et jusqu’à nos jours, l’enquête menée prend appui sur des écrits de différentes natures et de disciplines diverses, des archives plurielles, des témoignages directement recueillis ainsi que des expériences personnelles afin de décrypter, par phases successives, le cheminement de pensée de cet « écrivain de spectacle ». Plus généralement, l’objet de cette étude est envisagé comme un territoire de rencontre entre l’architecture théâtrale et la scénographie, entre le pérenne et l’éphémère, une zone trouble, encore trop peu étudiée.