Effets des ondes acoustiques hautes fréquences sur la décontamination microbiologique et la physiologie des végétaux
| Auteur / Autrice : | Aurélien Pitot Aimaretti |
| Direction : | Huguette Sallanon |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Biologie |
| Date : | Soutenance le 06/11/2023 |
| Etablissement(s) : | Avignon |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et agrosciences (Avignon) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Qualisud (Montpellier) |
| Entreprise : electronie | |
| Financement : Provence-Alpes-Côte d'Azur | |
| Jury : | Président / Présidente : Christian Chervin |
| Examinateurs / Examinatrices : Véronique Broussolle, Jean-Christophe Meile | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Adnane Hitmi, Frédéric Violleau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’industrie des produits frais coupés utilise, pour ses opérations de lavage et de décontamination des végétaux, des substances chimiques à base de chlore et d’importantes quantités d’eau. Ces pratiques se heurtent de plus en plus aux attentes sanitaires des consommateurs et aux contraintes environnementales. Des solutions alternatives doivent être trouvées ; c’est dans cette optique que ce travail de thèse s’intéresse aux ondes acoustiques hautes fréquences. Le projet de recherche s’articule autour de deux axes majeurs qui sont d’une part, la désinfection des eaux de lavage via un sonoréacteur en vue d’un recyclage et d’autre part, la décontamination des végétaux grâce à un nettoyage par ondes ultrasonores hautes fréquences nommées mégasons. Les niveaux de performances, les mécanismes mis en jeu et la compatibilité de cette technologie sur la laitue 4ième gamme et sa microflore ont été évalués. Les résultats obtenus montrent, pour les deux axes de recherche, que cette technologie est fonctionnelle. Le sonoréacteur utilisant des ultrasons de basses fréquences désinfecte les eaux de lavage de laitues avec des valeurs de l’ordre de 90%. Son efficacité antibactérienne est également observable sur souches pathogènes : Escherichia coli, Salmonella enterica et Listéria monocytogenes. La microscopie électronique à balayage confirme l’inactivation des microorganismes, principalement grâce à l’effondrement des bulles de cavitation transitoire. L’exposition des laitues Batavia aux mégasons donne des niveaux de réduction microbiologiques équivalents à ceux du chlore 80 ppm et cela, juste après traitement et au cours de la conservation en barquette à 4°C. La qualité visuelle et organoleptique ainsi que la durée de vie des produits ne sont pas altérées. Les paramètres physiologiques et métaboliques comme la perméabilité membranaire, la concentration en minéraux, la teneur en vitamine C et la respiration ne révèlent aucun changement significatif. L’efficacité de décrochage desmicroorganismes par les mégasons à la surface des végétaux semble varier en fonction des groupes bactériens composant la flore totale. Des analyses complémentaires en metabarcoding permettront de préciser les résultats obtenus sur milieux sélectifs. Afin d’amorcer de nouvellesperceptives d’applications au projet, une étude sur l’imbibition et la germination de semences de haricots par traitements mégasonniques a été réalisée. Les résultats montrent une implication de l’eau ayant subi les mégasons dans l’entrée en germination plus précoce des graines. Desinfra-doses de H2O2 pourraient agir dans le processus. Les informations recueillies au cours de ces travaux ont permis d’optimiser laconception et la fabrication, au sein de l’entreprise Electronie, de deux nouveaux prototypes (un bac à mégasons et un sonoréacteur) issus de brevets antérieurs. Un système améliorant les performances de désinfection du sonoréacteur a également fait l’objet d’une déclaration d’invention. Le projet poursuit son développement et entre dans une phase plus industrielle avec la collaboration étroite de professionnels du secteur agroalimentaire.