Étude biogéochimique et isotopique dans les eaux souterraines au voisinage des décharges d’ordures en milieu fracturé et urbain : cas de la commune de Ouagadougou (Burkina Faso)
Auteur / Autrice : | Abdoul Azize Barry |
Direction : | Vincent Valles, Samuel Nakolendousse, Marina Gillon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Doctorat hydrogéolologie |
Date : | Soutenance le 11/07/2023 |
Etablissement(s) : | Avignon en cotutelle avec Université Joseph Ki-Zerbo (Ouagadougou, Burkina Faso) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et agrosciences (Avignon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Environnement Méditerranéen et Modélisation Agro-Hydrosystèmes (Avignon) |
Jury : | Président / Présidente : Séta Naba |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Leblanc, Suzanne Ouandaogo-Yameogo | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Agnès Maritchù Guiresse, Sâga Sawadogo |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les décharges d'ordures fonctionnent comme des bioréacteurs dont les processus fermentaires sont intenses et produisent des lixiviats riches en matière organique, azotée et métallique. Cette étude porte sur le développement d’un modèle conceptuel de la propagation latérale des polluants et leur biodégradation dans un aquifère cristallin fracturé, sous un climat tropical semi-aride, dans la ville de Ouagadougou, Burkina Faso. Une combinaison de techniques géophysiques (Potentiel Spontané), biogéochimique, thermodynamique, isotopiques et des traitements géostatistiques (ACP, AFD, CAH, EMMA et Monte-Carlo), ont permis : (1) de cartographier le panache de pollution, (2) de mettre en évidence une biodégradation importante du TOC issu des lixiviats grâce au couplage de plusieurs éléments chimiques, (3) de montrer un nombre élevé de contamination métallique et (4) de mettre en évidence les processus de mélange des eaux souterraines et les sources de pollution autres que les lixiviats. L’analyse de ces résultats démontre la grande complexité du modèle conceptuel de contamination de l'aquifère fracturé de Ouagadougou, en raison de plusieurs facteurs. Ces facteurs incluent (1) la grande diversité de situations et de compositions des décharges d'ordures, (2) l'hétérogénéité spatiale de la composition des lixiviats qui pénètrent dans la nappe phréatique, (3) l’hétérogénéité des lignes de flux de pollution suivant la structure fracturée de l’aquifère et provenant d'autres sources en amont de la décharge, notamment les fertilisations agricoles et la position des puits perdus, et (4) la biodégradation complexe et dynamique qui se produit dans le panache de polluant.