Entre Mars et Mercure : l’Union européenne et la dimension conflictuelle des relations internationales
Auteur / Autrice : | Jean-Baptiste Welschinger |
Direction : | Philippe Raynaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 18/12/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Panthéon-Assas |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale histoire du droit, philosophie du droit et sociologie du droit (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Vincent Holeindre |
Examinateurs / Examinatrices : Delphine Deschaux-Dutard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gil Delannoi, Pauline Schnapper |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le projet propose de traiter la manière dont l’Union européenne envisage le conflit et construit sa réflexion sur la défense. Il s’agit de comprendre comment le projet européen absorbe la question de la guerre et tente de domestiquer la violence. La première partie vise à retracer une généalogie de la guerre en Europe. C’est à l’aune de cette évolution de la guerre que nous appréhendons le projet de construction européenne. Dans une seconde partie, nous tentons d’illustrer à travers trois cas comment cette question de la guerre, au cœur de l’enjeu d’une Europe politique, se traduit concrètement pour les Européens : le terrorisme, la menace russe et la Somalie comme exemple d’opération extérieure de l’UE. A l’appui de ces trois cas d’étude nous constatons que la construction européenne souffre de l’absence d’une réflexion sur la guerre. Malgré les tentatives dans les années cinquante puis à la suite du traité de Maastricht de construire une pensée englobant les enjeux de défense, le dilemme géostratégique et le rapport à l’altérité qui en découle n’ont pas été surmontés. Nous pensons que ces difficultés ne peuvent se résoudre qu’en se constituant en une politie : régler le différend par la justice à l’intérieur de son espace et la possibilité de faire la guerre et la paix à l’extérieur de celui-ci. C’est la condition pour que l’Europe puisse continuer à participer à l’histoire et à ne pas en être spectatrice.