Thèse soutenue

Politiques linguistiques et éducatives en France : le dispositif « parcours Anglais Plus » en Martinique

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Auteur / Autrice : Carline Capron
Direction : Bertrand TroadecMaurizio Alì
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 05/12/2023
Etablissement(s) : Antilles
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Dynamique des environnements dans l'espace Caraïbes-Amériques (Pointe-à-Pitre ; 2022-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (Les Abymes, Guadeloupe)
Laboratoire : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation [UR6_3]
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Laurent Rouveyrol, Béatrice Jeannot-Fourcaud, Claire Chaplier

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En France, l’enseignement et apprentissage des langues vivantes étrangères (LVE) fait l’objet d’un éternel débat et malgré les nombreux programmes, dispositifs misent en œuvre, le niveau de compétence notamment communicationnelle des élèves français ne semble pas s’améliorer. Ce constat est émis par le CNESCO (conseil national d’évaluation des politiques scolaires) à la suite de la conférence intitulée « De la découverte à l’appropriation des langues vivantes étrangères : comment l’école peut-elle mieux accompagner les élèves ? tenue en mars 2019.Depuis 2002, les langues vivantes étrangères (LVE) sont reconnues au premier niveau comme une discipline à part entière dans le système éducatif français. Au travers des différents programmes, le gouvernement affiche clairement ses ambitions en ce qui concerne l’enseignement et apprentissage des langues vivantes étrangères ainsi que les connaissances et compétences que chaque élève devra acquérir à la fin des études secondaires. L’apprentissage voire l’acquisition des compétences en LVE constitue un « enjeu majeur » pour le système éducatif français, une priorité car celui-ci facilite l’intégration voire l’employabilité des jeunes sur le marché de l’emploi au niveau national comme à l’international (Enseignement précoce des Langues, BO 29/05/2019, Plan Langues 2018).L’étude réalisée dans cette thèse a pour but d’évaluer l’impact du dispositif Parcours Anglais Plus (PA+) sur l’apprentissage d’un groupe d’élève (école maternelle âgé de 3-6 ans). Le dispositif PA+ vise à « enseigner l'anglais et à enseigner en anglais » dans le cadre de pratiques immersives prenant en compte des élèves de la petite section de l’école maternelle à la terminale. La présente étude rentre dans la pensée des recherches dédiées à l’enseignement et apprentissage des langues vivantes étrangères et vise à démontrer les aptitudes et capacités des enfants à apprendre, à assimiler malgré le jeune âge de ces apprenants. L’apprentissage immersif comporte de nombreux avantages tels : la répétition, la mise en pratique, l’amélioration de la mémorisation, la concentration. Cette recherche est conçue et réalisée en France dans l’Académie de Martinique, dans des classes de petite, moyenne et grande section de l’école maternelle. Comme sur l’ensemble du territoire français, la réussite des élèves de l’académie en LVE demeure faible voire insuffisant. C’est dans le but de changer la donne, de permettre aux élèves d’améliorer, d’augmenter leurs compétences dans cette discipline que représente les langues vivantes étrangères que le dispositif PA+ fut mis en œuvre. L’hypothèse examinée dans cette recherche doctorale est que le dispositif PA+ a permis aux élèves de l’école de maternelle d’augmenter leur connaissance et compétence en LVE. Cette perspective fut expérimentée au cours des trois années d’expérimentation du dispositif Parcours Anglais Plus. Le groupe testé a bénéficié d’un enseignement immersif de l’anglais, à hauteur d’une séance de quarante-cinq minutes par jours. Les séances d’apprentissage à destination de ce groupe d’apprenant sont réalisées quatre fois par semaine, une séance par jour soit par l’enseignant de la classe ou par une assistante de langues intervenant dans le cadre de l’expérimentation du dispositif. Les élèves ont été évalué cinq mois après le début de l’expérimentation du dispositif (pré-test) et à la troisième et dernière année de mise en œuvre du dispositif. Les résultats montrent que malgré les craintes dû à l’âge des élèves (3-6 ans), ceux-ci ont été en mesure d’apprendre, d’acquérir des connaissances et compétences puis de les restituer. Les données ont également mis en évidence une progression, une augmentation plus ou moins élevée du vocabulaire et cela malgré plusieurs interruptions dû à la situation sanitaire qui a entraîné la fermeture des classes pendant un certain temps.