Thèse soutenue

L'autonomie des territoires non-indépendants de la Caraïbe dans l'action internationale : Les cas de la Martinique, d'Aruba et des Îles Vierges Britanniques.

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Auteur / Autrice : Joris Sylvie
Direction : Fred Réno
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Soutenance le 30/06/2023
Etablissement(s) : Antilles
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Dynamique des environnements dans l'espace Caraïbes-Amériques (Pointe-à-Pitre ; 2022-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire caribéen de sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Fred Constant
Examinateurs / Examinatrices : Jessica Byron, Karine Galy, Véronique Bertile

Résumé

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Depuis plusieurs décennies, on assiste à l’accroissement de l’implication des entités infra-étatiques dans le domaine international. Les territoires non-indépendants de la Caraïbe ne sont pas en reste. Il est important de mettre en évidence qu’ils participent également à ce mouvement d’action internationale infra-étatique. Les modalités, les pratiques et les cadres légaux de cette implication l’autorisent, mais rappellent toujours la priorité de l’État. Dans un contexte de dépendance, ces territoires disposent alors d’une certaine autonomie dans ce domaine, qui varie en fonction des situations et d’une entité infra-étatique à l’autre. Cette autonomie variable se perçoit à travers les concepts de « paradiplomatie » et de « diplomatie à paliers multiples ». Le premier soutient une large autonomie des entités infra-étatiques dans l’action internationale, faisant d’eux des acteurs internationaux à part entière et le second tend vers une autonomie limitée des entités infra-étatiques, qui sont alors très dépendantes de l’État dans le domaine international. Par leurs postulats opposés, les deux concepts témoignent du caractère variable de l’autonomie dans l’action internationale. Si cette autonomie est variable, c’est parce qu’elle dépend de plusieurs éléments qui la déterminent. La poursuite stratégique d’intérêts internationaux propres, les liens de l’action internationale des territoires avec la politique étrangère de leurs États respectifs, les considérations des acteurs territoriaux et étatiques, les logiques de coordination et de consultation avec le pouvoir central, la cohabitation entre les acteurs territoriaux et les acteurs étatiques, sont autant de facteurs qui influent sur l’autonomie des entités infra-étatiques dans l’action internationale. Dans cette recherche, trois territoires du même espace géographique, la Caraïbe, servent à observer ce phénomène : la Martinique, Aruba et les Îles Vierges Britanniques. Ils sont rattachés à trois États européens distincts : la France, le Royaume des Pays-Bas et le Royaume-Uni. La démarche comparative, en relevant les variabilités d’un territoire à l’autre, permettra de mettre en exergue l’effet de ces facteurs sur l’autonomie de ces territoires dans l’action internationale. L’objectif est de comprendre la façon dont ces facteurs influent sur l’autonomie de la Martinique, d’Aruba et des Îles Vierges Britanniques dans l’action internationale. La recherche révélera que l’autonomie des trois territoires est marquée par ces facteurs, mais pas de la même façon. Ainsi, les trois territoires possèdent des degrés d’autonomie différents dans l’action internationale.