Une autre narration de la Guerre Civile espagnole et du Franquisme : ou comment et pourquoi la fiction s’empare de la matière historique
Auteur / Autrice : | Vanessa Auroy |
Direction : | Manuelle Peloille |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, littératures et civilisations romanes |
Date : | Soutenance le 18/12/2023 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Art, Lettres, Langues (Le Mans) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Langues, littératures, linguistique (Le Mans) |
Jury : | Président / Présidente : Géraldine Galeote |
Examinateurs / Examinatrices : Iván López Cabello | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Florence Belmonte, Elisabeth Delrue |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La prolifération des œuvres de fiction qui ont pour contexte la Guerre Civile espagnole et le Franquisme dans les années 2000, nous a amené à nous interroger sur l’intérêt qui pouvait pousser des autrices et auteurs à écrire sur ces périodes plus de 70 ans après les premiers événements. Nous avons constitué un corpus assez ample et varié qui regroupe dix romans, quatre romans graphiques, deux films de cinéma et deux séries télévisuelles. Toutes ces œuvres ont été publiées ou diffusées entre 2006 et 2019. Nous abordons dans ce travail les lieux communs qui apparaissent quels que soient les genres utilisés et les générations des autrices et auteurs. Nous constatons que la narration sur la Guerre Civile espagnole et le Franquisme est fortement marquée par, premièrement, l’histoire traumatique et violente que furent ces deux périodes. Puis, nous observons que leur mise en fiction des souvenirs historiques peut être délicate mais permet de faire ressortir une amertume, un ressentiment longtemps tu envers l’Espagne mais aussi les pays étrangers intervenants durant le conflit ou après. Enfin, nous voyons que la fiction des années 2000 personnifie davantage l’histoire que durant les décennies précédentes. Le “méchant” est maintenant incarné au risque de trop l’humaniser.