Plantes, terrains et cultures botaniques : herboriser dans l’Ouest de la France au XIXe siècle
Auteur / Autrice : | Louise Couëffé |
Direction : | Yves Denéchère, Cristiana Oghină-Pavie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 05/10/2023 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Temps, Mondes, Sociétés (2015-...) |
Jury : | Président / Présidente : Charles-François Mathis |
Examinateurs / Examinatrices : Irina Podgorny | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Duris, Laurence Guignard |
Mots clés
Résumé
Au XIXe siècle, des individus de différents âges, genres et conditions sociales, vont dehors et collectent des plantes pour faire des herbiers. La diversité des collections qu’ils produisent et des sources écrites qui les documentent interroge les multiples cultures botaniques dans lesquelles s’inscrit cette activité de collecte. Les collectes pédagogiques, les herbiers souvenirs constitués lors des voyages, dans des jardins, attestent d’une pratique appropriée à différentes fins. Le positionnement des collecteurs en tant qu’amateurs de sciences est étudié relativement à leurs pratiques, à leurs savoirs, ainsi que suivant les réseaux d’herborisation et les sociétés savantes dans lesquels ils s’inscrivent. Les inventaires floristiques fondent les limites et l’identité de l’Ouest de la France comme espace botanique, défini par des facteurs sociaux et biologiques, où la nature « sauvage » est recherchée. La compréhension du végétal s’inscrit dans des cadres théoriques mouvants sur la notion d’espèces et de vivant. Elle implique le transport du végétal dans différents espaces, tels que les jardins, les laboratoires, les musées. La présence des plantes sur le terrain est une condition de validité de ces savoirs, mais l’appétit des collectionneurs et les modifications environnementales fragilisent cette équation. Si les botanistes tentent collectivement de modérer les collectes, ils interviennent aussi directement dans les milieux en multipliant ou plantant les végétaux, ou adoptent des positions critiques quant aux aménagements de l’environnement. Il s’agit de saisir la diversité et la densité des relations, entre les individus et à l’environnement, qu’induit l’herborisation.