L’identité professionnelle des paysagistes concepteurs (1976-2020) par eux-mêmes : un miroir aux reflets multiples

Professional identity of landscape architects (1976-2020) from their own point of view

• Auteur / Autrice : Natalia Escar Otín
• Direction : Fabienne Joliet, Elise Geisler
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Urbanisme et aménagement de l'espace
• Date : Soutenance le 22/06/2023
• Etablissement(s) : Angers
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Espaces et Sociétés (Rennes ; Angers ; Caen ; Le Mans ; Nantes ; 1996-....) - Espaces et Sociétés / ESO
• Jury : Président / Présidente : Laurent Devisme
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Laurent Matthey
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Delbaere, Sonia Keravel

Mots clés

Mots clés contrôlés

Analyse des emplois

Compétence

Qualifications professionnelles

Identité professionnelle

1970-....

Pratique

Architectes paysagistes

Mots clés libres

Paysagiste concepteur

Projet de paysage

Pratiques paysagistes

Compétences professionnelles

Professionnalisation

1976-2020

Landscape architect

Landscape project

Landscape practices

Professional skills

Professional identity

Professionalization

1976-2020

Résumé

L’observation de l’histoire récente (1976 – 2020) de la profession des paysagistes concepteurs met en exergue la cohabitation de deux dynamiques a priori contradictoires. Depuis 1976, ces derniers développent progressivement des missions qui s’étendent des études paysagères à la gestion des paysages. En 2016, la protection du titre professionnel par la Loi Biodiversité cadre les compétences par lesquelles les paysagistes concepteurs sont reconnus réglementairement. Accueilli de manière variable parmi les paysagistes concepteurs, le titre laisse transparaître une diversité de regards que ces professionnels portent sur eux-mêmes en tant que « paysagistes concepteurs ». À partir d’un corpus d’entretiens avec 55 paysagistes concepteurs accrédités au port du titre professionnel protégé, nous interrogeons la construction de l’identité professionnelle des paysagistes concepteurs par eux-mêmes, de leur point de vue. Si un ensemble de spécificités constituées autour de la pratique du projet de paysage les singularise comme groupe professionnel vis-à-vis d’autres professionnels de l’aménagement de l’espace et du territoire, des distinctions s’opèrent à l’intérieur de la profession. L’analyse d’un ensemble de textes réglementaires permet d’interpréter les potentiels points d’indéfinition de l’expertise qui caractérise les paysagistes concepteurs. Enfin, l’analyse des trajectoires de formation révèle l’acquisition d’un héritage commun dans les écoles de paysage. Des distinctions notamment générationnelles sont constatées, se répercutant sur la manière de définir son activité professionnelle et sur la manière, en définitive, dont l’on « devient » et « est » paysagiste concepteur.

The observation of the recent history (1976 - 2020) of the profession of landscape architects highlights the cohabitation of two a priori contradictory dynamics. Since 1976, the landscape architects have progressively developed missions that extend from landscape studies to landscape management. In 2016, the protection of the professional title by the Biodiversity Law frames the skills by which landscape architects are legally recognized. The title is received in varying ways among landscape architects. It reveals the diversity of views that these professionals have of themselves as "landscape architects”. We analyzed a corpus of interviews with 55 landscape architects accredited to use the protected professional title and examined the construction of the professional identity of landscape architects from their own point of view. Interviews show that distinctions are made within the profession although a set of specificities constituted around the practice of the landscape project singularizes them as a professional group, with respect to other professionals of space and territory planning. The analysis of a set of regulatory texts allows us to interpret the potential points of indefiniteness of the expertise that characterizes landscape architects. Finally, the analysis of training trajectories reveals the acquisition of a common heritage in landscape schools. Distinctions, particularly generational ones, are noted, with repercussions on the way one defines one's professional activity and, ultimately, on the way one "becomes" and "is" a landscape architect.