Thèse soutenue

Vers l'acceptation de robots industriels : conception centrée sur l'opérateur humain d'un logiciel robotique au sein d'une industrie 4.0

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Auteur / Autrice : Maxime Boutrouille
Direction : Émilie Loup-Escande
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie. Psychologie du travail
Date : Soutenance le 12/12/2023
Etablissement(s) : Amiens
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en psychologie : cognition, psychisme et organisations (Amiens ; 2012-....)
Jury : Président / Présidente : Christian Bastien
Examinateurs / Examinatrices : Nathan Compan
Rapporteur / Rapporteuse : Marc-Éric Bobillier-Chaumon, Julien Nelson

Résumé

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Alors que la robotique et la robotique collaborative se démocratisent dans les industries, les opérateurs n'ont pas toujours la pleine maîtrise de ces outils. Cette thèse a vu le jour dans une start-up qui avait pour objectif de redonner du pouvoir d'agir aux opérateurs par l'intermédiaire d'un logiciel robotique adapté à leurs besoins et leurs attentes. Une démarche de conception centrée-utilisateur (CCU) a ainsi été mise en place au sein d'une industrie 4.0. L'étude 0, préalable à la CCU, visait à évaluer l'impact de l'aide et de la documentation (manuel, vidéo et formation) de la première version du logiciel robotique (non conçu en CCU) auprès de différents groupes d'opérateurs (technophiles et non technophiles). La première étude visait à comprendre et spécifier le contexte d'utilisation à travers trois sous-études : la sous-étude 1a s'interrogeait sur le contexte organisationnel dans lequel le logiciel robotique était conçu et implanté, la sous-étude 1b caractérisait les utilisateurs finaux à l'aide de personas primaires, et la sous-étude 1c s'intéressait au travail des opérateurs afin de prévoir les situations futures probables et guider l'élaboration du nouvel outil de travail. La seconde étude avait pour objectif de spécifier les exigences des utilisateurs à l'aide d'un tri de cartes basés sur différents critères (i.e., ergonomiques, UX). La troisième étude présentait les solutions de conception pour la version 2 du logiciel robotique en fonction des besoins des opérateurs et issus de leur travail, ainsi que des guidelines de conception. La quatrième étude évaluait et comparait l'acceptabilité pratique (UX, utilité, utilisabilité, charge mentale) et sociale (intention d'usage) de la première et seconde version du logiciel robotique d'une part, et elle cherchait également à comprendre les liens qui existaient entre l'acceptabilité d'un logiciel robotique et l'acceptabilité d'un robot collaboratif d'autre part. Nos résultats montrent, entre autres, une corrélation positive entre l'acceptabilité du logiciel et celle du robot, ainsi qu'une amélioration notable de l'acceptabilité pour la seconde version du logiciel, suggérant une plus grande acceptation potentielle de cette technologie grâce à l'approche CCU. Une étude d'acceptation située est proposée en perspective