Les GluN2C-NMDARs régulés dans un modèle de la dysplasie corticale focale de type II hyperexcitabilité neuronale
Auteur / Autrice : | Louison Pineau |
Direction : | Pierre Szepetowski, Nail Burnashev |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 14/04/2023 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut de Neurobiologie de la Méditerranée (INMED) (Marseille) |
Jury : | Président / Présidente : Valérie Crepel |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvain Rheims | |
Rapporteur / Rapporteuse : Stéphanie Baulac, Stéphane Auvin |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'activation excessive de la voie de signalisation mTOR peut conduire à des troubles neurodéveloppementaux et des épilepsies sévères. Ces mTORopathies incluent la sclérose tubéreuse (TSC), l'hémimégalencéphalie (HME) et les dysplasies corticales focales de type II (FCDII). Cependant, les mécanismes reliant l'hyperactivité de la voie mTOR à l'activité anormale et hypersynchrone des réseaux neuronaux ne sont pas encore clairement compris. Une précédente étude a montré que la surexpression de courants NMDA médiés par la sous-unité GluN2C était responsable de l'activité épileptique associée aux mutations des gènes TSC. Les récepteurs NMDA pourraient donc participer à un mécanisme épileptogène commun à toutes les mTORopathies. Dans les FCDII, des mutations somatiques des gènes de la voie mTOR, mTOR inclus, sont identifiées de manière récurrentes. L'objectif de mon projet de thèse consistait à étudier si le mécanisme épileptogénique impliquant les NMDAR dans la TSC pourrait être étendu à d'autres mTORopathies, notamment dans le contexte de mutations somatiques et de gènes différents. Pour ce faire, j'ai utilisé un nouveau modèle de FCDII créé, chez le rat, par électroporation in utero des progéniteurs neuronaux afin de leur faire exprimer un variant pathogénique et récurrent, mTOR-p.S2215F. Ce modèle présente une surexpression des courants NMDA médiés par GluN2C avec une cinétique de désactivation lente, dans les neurones spiny stellate de la couche 4 du néocortex. L'hyperexcitabilité locale des réseaux neuronaux induite par ces courants est bloquée par l'inhibition spécifique des courants GluN2C. Nos données montrent un mécanisme commun d'hyperexcitabilité dépendante des courants GluN2C dans les mTORopathies et permet d'envisager le développement de nouvelles stratégies de traitement ciblées pour ces pathologies associées à des épilepsies souvent sévères et réfractaires.