Vulnérabilité et restauration de la végétation et des sols pour l’intégration écologique des centrales photovoltaïques
Auteur / Autrice : | Quentin Lambert |
Direction : | Raphaël Gros, Armin Bischoff |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'environnement. Ecologie |
Date : | Soutenance le 30/03/2023 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de l'environnement (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut méditerranéen de la biodiversité et d’écologie marine et continentale (Marseille ; 2012-....) |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Corcket |
Examinateurs / Examinatrices : Elise Buisson, Sophie Joimel, Bertrand Schatz, Pierre Rale | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Estelle Forey, Grégory Mahy |
Mots clés
Résumé
Dans le cadre de la transition écologique et de la décarbonation des énergies, la France a pour objectif de passer sa part de production électrique par les énergies renouvelables à 32% d’ici 2030. Les territoires métropolitains les plus ensoleillés seront fortement sollicité pour la production d’énergie solaire. Cependant, pour être rentable, une centrale photovoltaïque nécessite une forte emprise foncière. Par des travaux de défrichement et de terrassement, la construction d’une centrale peut affecter la qualité du sol et la végétation. La présence des panneaux solaires, en modifiant le microclimat, peut également perturber les équilibres préexistants entre les communautés végétales, la biodiversité du sol et modifier certaines fonctions écologiques majeures. Dans le contexte de l’artificialisation des sols et de la crise de la biodiversité, il est donc nécessaire d’améliorer l’intégration des centrales solaires dans l’environnement. Cet objectif repose sur une meilleure connaissance des impacts des centrales sur les écosystèmes et le développement de techniques de restauration écologique adaptées. La thèse est structurée en deux volets complémentaires permettant 1) d’évaluer l’incidence des centrales solaires sur la végétation et les propriétés physico-chimiques et la biologiques des sols et 2) de tester différentes techniques de restauration écologique en tenant compte des conditions microclimatiques spécifiques crées par les panneaux photovoltaïques. Les résultats ont montré une altération de la qualité physique des sols en comparaison des modes régionaux d’occupations des terres (agricole, prairial, forestier), une dégradation de la biodiversité et des activités microbiennes, une modification des abondances en acariens et collemboles. Si la végétation des centrales arbore une composition spatialement structurée le long d’un gradient Nord-Sud par des variables bioclimatiques, les panneaux solaires, en modifiant le microclimat, favorisent les espèces végétales sciaphiles, affectent la physiologie et la survie des plantes. Ces impacts induisent une simplification du réseau d’interaction trophique du sol et une réduction de fonctions écologiques. Le transfert de foins locaux est une solution efficace pour limiter la rudéralisation de la communauté végétale et rétablir des pelouses semis-naturelles à Brachypodium retusum. De plus, les travaux de restauration écologique ont permis d’augmenter les activités microbiologiques du sol et l’abondance en acariens et collemboles. Ces travaux apportent des connaissances supplémentaires permettant de guider le choix et l’évaluation des mesures d’évitement, de réduction et de compensation écologique des impacts sur la biodiversité par les centrales solaires