Thèse soutenue

Les droits de la personnalité à l'épreuve du procès pénal

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Louis Keita
Direction : Gilles Mathieu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé
Date : Soutenance le 20/12/2023
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences juridiques et politiques (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de droit privé & de sciences criminelles (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Philippe Bonfils
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Bonfils, Valérie Bouchard, Marie-Christine Sordino
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Bouchard, Marie-Christine Sordino

Résumé

FR  |  
EN

La recherche de la justice judiciaire, essence du procès pénal, s’impose parfois au terme d’une longue procédure dont toutes les étapes sont balisées par les principes directeurs du procès pénal et des règles évolutives imprimées par une société en mouvance. Nombre de droits de la personnalité, droits subjectifs portant sur les droits des personnes en cause dans une procédure, jalonnent le procès pénal d’exigences multiples, aux fins de les préserver, en définissant pour chaque procès l’équilibre précieux, difficile mais indispensable qui doit présider à la décision de mise hors de cause ou de condamnation. La technologie, au secours de la justice, est cependant venue empiéter sur les prérogatives et les droits des personnes impliquées faisant parfois de la présomption d’innocence une « présomption de culpabilité » via les médias et les réseaux sociaux, créant ainsi contre toute attente et en contradiction avec les grands principes, attachés aux secrets de l’instruction ou à celui professionnel de l’avocat, qui gouvernent la direction du procès, ce que d’aucuns ont appelé « le tribunal médiatique ». L’ambition d’une justice innovante et performante a conduit à l’utilisation généralisée de techniques d’investigation intrusives ainsi que de procédés restrictifs souvent liberticides, au détriment du respects des droits élémentaires fondamentaux de l’individu, générant des dérives dont certaines irrémédiables. Comment et pourquoi sauvegarder l’équilibre fragile d’une dualité entre l’inévitable empiètement des droits de la personnalité au nom d’un ordre public social, et la nécessaire protection de ces mêmes droits, au terme d’un canevas juridique processuel construit sur le socle des grands principes qui fondent un état de droit, est l’interrogation qui préside à ces travaux