La mort de l'animal en droit public
Auteur / Autrice : | Manon Salle |
Direction : | Frédéric Colin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance le 27/11/2023 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences Juridiques et Politiques (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches administratives (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Le Bot |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Le Bot, Claire Vial, Pauline Türk | |
Rapporteur / Rapporteuse : Claire Vial, Pauline Türk |
Mots clés
Résumé
Les animaux, sont des êtres vivants dotés de sensibilité. Pour autant, ils restent cantonnés au régime juridique de biens, ce qui a des effets importants sur leur « droit à la vie ». Si le droit public accorde une protection individuelle et/ou collective à la vie animale en tenant compte des conditions biologiques des espèces, il admet des procédures de mise à mort de l’animal dans de nombreuses circonstances. Qualifié d’être approprié ou appropriable, l’animal peut être exploité, voire tué par différents titulaires du « droit de mort ». Le droit public autorise ou même impose la mort de l’animal lorsque celle-ci est justifiée par un motif d’intérêt général, d’ordre public, ou dans le cadre de la réalisation d’une activité de service public. Les atteintes à la vie animale ont contribué à forger la compétence de la juridiction administrative et d’ancrer son contrôle dans le contentieux animalier. Afin de rendre plus effective la protection de la vie animale, la présente thèse proposera de reconnaître un droit à la vie à tous les animaux sensibles. Dans ce contexte, de nouveaux moyens juridiques pourraient être envisagés par le droit public afin de protéger ce droit. Outre la protection de la vie animale, une nouvelle demande sociétale a émergé au début du XXe siècle, qui interroge aussi certains aspects de droit public : celle de pouvoir être enterré avec son animal de compagnie. Cette thèse est aussi l’occasion de s’interroger sur l’ensemble des évolutions sociétales relatives à la mort de l’animal, à même de justifier la création d’un droit funéraire animalier