Pêcher coûte que coûte ? : ethnographie d'armements chalutiers depuis les confins de l'Europe

Fishing at any cost ? : an ethnography of trawler fishing fleet at the borders of Europe

• Auteur / Autrice : Gaëlle Troadec
• Direction : Delphine Mercier
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sociologie
• Date : Soutenance le 20/10/2023
• Etablissement(s) : Aix-Marseille
• Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
• Partenaire(s) de recherche : : École française de Rome
• Jury : Président / Présidente : Cédric Lomba
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Delphine Mercier, Gilles Laferté, Jennifer Bidet, Naor Ben-Yehoyada, Florence Weber
• Jury : Rapporteur / Rapporteuse : Cédric Lomba, Gilles Laferté

Mots clés

Mots clés contrôlés

Aspect économique

Pêches

Désindustrialisation

Politique publique

Sociologie

Métiers de la mer

Mots clés libres

Sociologie du travail

Territoires désindustrialisés

Chalutiers

Pêche

Italie

Méditerranée

Sociology of work

Deindustrialized territories

Trawlers

Fishing

Italy

Mediterranean

Résumé

À partir d'une ethnographie d'un an conduite dans un port de pêche au large en Italie, la thèse invite à une réflexion sur les transformations du groupe socioprofessionnel des pêcheurs. La thèse propose une analyse sociologique du travail et des carrières des armateurs (les propriétaires et/ou gestionnaires des navires de pêche) et des marins-pêcheurs au large, cadres et ouvriers. Cette étude vise à comprendre les transformations récentes des entreprises de pêche au large (les armements) et les conséquences de ces transformations sur les travailleurs du secteur. À la contraction de la flotte, s'ajoute une dépendance croissante du marché du travail à la main-d’œuvre immigrée. La conduite d’entretiens et d’observations auprès des marins-pêcheurs éclaire les rapports sociaux au travail. L'enquête montre l'existence de statuts d’emploi et de pratiques de travail spécifiques aux mondes maritimes. Ces résultats de recherche s'appuient aussi sur un travail d’enquête de terrain mené au sein d’instances instances nationales, communautaires et internationales de gestion des pêches. À partir des données recueillies ainsi que de la monographie du port de pêche, la recherche dresse ainsi le portrait d’un monde en sursis, où la perspective de vendre les chalutiers devient un horizon désirable pour les armateurs.

Based on a year-long ethnography conducted in an offshore fishing port in Italy, this research sheds light on the transformations of the fishermen's socio-professional group. This work is a sociological analysis of the work and careers of shipowners (the owners and/or managers of fishing vessels) and offshore fishermen, managers and workers, Sicilians and Tunisians. It examines the recent transformations of offshore fishing companies and the consequences of these transformations on workers in the sector.A shrinking trawler fleet affects the sector and the profession is increasingly dependent on immigrant labor. Interviews and observation with fishermen shed light on social relationships at work. The study reveals how the adaptation to new market logics by shipowners contributes to the emergence and reproduction of employment statuses and work practices that are specific to this profession.These research findings are also based on fieldwork carried out within national, European and international fisheries management institutions. The data and ethnographic findings presented in this research paint a picture of a world of recompositions, where the prospect of selling trawlers is becoming a desirable horizon for shipowners.