Implication de l'axe C5a-C5aR1 dans l'orage inflammatoire des formes sévères de COVID-19 de l'adulte
Auteur / Autrice : | Julien Carvelli |
Direction : | Éric Vivier, Frédéric Vely |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance le 14/04/2023 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'Immunologie Marseille-Luminy (1976-....) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Naquet |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Vivier, Karine Lacombe, Julien Poissy, Olivier Hermine, Jean-Marc Cavaillon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Karine Lacombe, Julien Poissy |
Mots clés
Résumé
De 2020 à 2022, la pandémie de COVID-19 (COronaVirus DIsease-19) a impacté de manière inédite l'hôpital et les services de réanimation. En France, depuis le début de l'épidémie, plus d'une centaine de milliers de malades y ont été admis pour la prise en charge d'un syndrome de détresse respiratoire aigüe (SDRA). Le SARS-CoV-2 (Severe Acute Respiratory Syndrome-CoronaVirus-2) a muté, le variant omicron a émergé, la population s'est largement immunisée et les formes sévères de la maladie sont désormais moins fréquentes.A l'image du sepsis, le SDRA des formes sévères de COVID-19 était plus en lien à un déséquilibre de la réponse immunitaire qu'au virus lui-même. L'hyperinflammation pulmonaire était favorisée par une insuffisance de la réponse antivirale (interféron de type I, anticorps neutralisants) à laquelle succédait un orage inflammatoire et des lésions microvasculaires en lien à une endothéliite et des phénomènes immunothrombotiques. Au cœur de cette immunopathologie, on retrouvait les cellules myéloïdes (polynucléaires neutrophiles et monocytes/macrophages), recrutées sur le site de l'agression par des facteurs solubles (cytokines, chémokines) dont les anaphylatoxines du système du complément (C3a, C5a). C5a exerce son rôle biologique par la liaison à son principal récepteur cellulaire, C5aR1.Ce travail de thèse s'est étendu de 2020 à 2022, au cœur de l'hôpital et du service de réanimation où j'exerce mon métier de médecin. Il intègre une thématique de recherche portant sur les mécanismes de l'inflammation aigue en pathologies humaines. Un premier travail avait concerné la physiopathologie des lymphohistiocytoses hémophagoytaires (HLH) acquises de l'adulte. L'article est disponible en Annexe mais ne fait pas partie du cœur de ce travail.L'activation de l'axe C5a-C5aR1 avait déjà été impliquée dans l'orage inflammatoire du sepsis et du SDRA généré par d'autres coronavirus (SARS-CoV, MERS-CoV). Une première étude translationnelle (EXPLORE-COVID) avait pour but d'évaluer son implication dans la genèse des formes sévères de COVID-19. La confirmation de cette hypothèse nous a ensuite conduit à mener un essai clinique de phase 2, contrôlé et randomisé (FORCE), pour évaluer la tolérance et l'efficacité d'avdoralimab, anticorps monoclonal bloquant C5aR1.