Environnement et pauvreté : comment communiquer ? L'exemple des milieux ruraux en Haïti
Auteur / Autrice : | Grégory Gustemable |
Direction : | Céline Pascual Espuny |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 31/03/2023 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Méditerranéen des Sciences de l'Information et de la Communication (Toulon ; Marseille ; 2018-....) |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Collet |
Examinateurs / Examinatrices : Maud Pélissier, François Allard-Huver, Rémi Chappaz | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent Collet, Jean-Claude Domenget |
Mots clés
Résumé
Partant de la problématique de l'abattage des arbres et l'élevage libre pratiqués par les habitants des sections communales de Gros-morne en Haïti, cette étude vise à proposer des techniques communicationnelles qui peuvent produire un changement de comportements vis-à-vis de l'environnement dans un contexte de pauvreté. Entre autres, les pratiques de l'abattage des arbres et de l'élevage libre sont très fréquentes dans les milieux ruraux haïtiens. Des actions sont souvent entreprises par les autorités locales pour y remédier. Cependant, le problème s'aggrave de plus en plus. Dans cette perspective, nous avons souligné des problèmes liés à la transmission et à la réception des messages de sensibilisation à la protection de l'environnement dans les milieux ruraux. Nous avons aussi questionné l'efficacité des canaux utilisés par les acteurs pour faciliter la transmission des messages. Nous envisageons de proposer un modèle communicationnel permettant aux acteurs locaux d'être plus efficaces sur le terrain. Ainsi partons-nous de la question suivante : « comment communiquer sur l'environnement dans un contexte de pauvreté ? »Pour répondre à notre problématique, dans un premier temps, une étude exploratoire a été menée sur 101 personnes vivant dans les huit sections de la commune de Gros-morne. Au terme de cette première étude, trois hypothèses ont été formulées autour des messages environnementaux. La première sur la nature du message, la deuxième sur le porteur du message et la troisième sur les canaux de transmission du message. Dans un deuxième temps, trois expérimentations ont été menées sur 500 personnes qui habitent dans les sections communales de Gros-morne pour mesurer les hypothèses.Ainsi, trois résultats ont été obtenus à la suite des expérimentations. Premièrement, les messages environnementaux doivent être construits de manière neutre, en informant les habitants sur les risques environnementaux. Deuxièmement, ces messages doivent être portés par les leaders communautaires des sections communales. Troisièmement, ces messages doivent être transmis à travers des rencontres et des campagnes de sensibilisation communautaire.Cette étude propose les bases d'un nouveau modèle théorique « le CoPoC environnemental ». Ce modèle s'inscrit en sciences de l'information et de la communication et propose de nouvelles méthodes pour communiquer sur l'environnement dans un contexte de pauvreté.