Thèse soutenue

Optimisation d'un bioréacteur de type "soft-mixer" : pour la croissance de microalgues

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Auteur / Autrice : Cyril Lefranc
Direction : Patrice MeunierOlivier Detournay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences pour l'ingénieur. Mécanique et physique des fluides
Date : Soutenance le 28/02/2023
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'Ingénieur : Mécanique, Physique, Micro et Nanoélectronique (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche sur les Phénomènes Hors Equilibre (IRPHE) (Marseille)
Entreprise : PLANKTOVIE (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Sylvie Tambutté
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Röttinger, Jérôme Noir

Résumé

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Les toxines marines représentent une source très variée de molécules pour les nouvelles thérapies. Toutefois, elles sont actuellement très onéreuses car elles ne peuvent être produites en grande quantité. En effet, les micro-algues qui contiennent naturellement ces molécules, les dinoflagellés, ne peuvent pas être cultivées dans des photobioréacteurs (PBR) traditionnels car elles sont extrêmement sensibles au cisaillement. Dans cette thèse, nous expérimentons la culture de dinoflagellés dans un PBR innovant, le dinophyt, développé par l’IRPHE et la société Planktovie. Ce PBR, constitué d'un cylindre tournant autour de son axe, incliné par rapport à la verticale, permet d'apporter une grande quantité de CO2 aux microalgues avec des forces de cisaillement beaucoup plus faibles (< 2,2 mN.m-2) que dans les PBR traditionnels (> 100 mN.m-2). Dans une première partie, le flux de CO2 a été mesuré pour différentes vitesses de rotation. Le flux est inversement proportionnel à la racine carrée du nombre d'Ekman, ce qui s'explique par la présence de couches d'Ekman. Dans une deuxième partie, nous avons cultivé le dinoflagellé amphidinium carterae dans le dinophyt. En variant la vitesse de rotation, le renouvellement de milieu, le contrôle du pH et l’apport de CO2, nous avons montré que la culture d’A. carterae dans ce dinophyt est robuste par rapport à ces paramètres, ce qui rend son utilisation industrielle possible. Dans une troisième partie, des dinophyts de volumes industriels (> 100L) sont utilisés pour la culture d’A. carterae. Les rendements sont au moins 2 fois plus élevés que dans les PBR classiques, avec une production moyenne de 145 millions de cellules par litre par jour