Stéréotype, conception de l'intelligence et orientation après la 3ème des élèves en situation de handicap
Auteur / Autrice : | Marjorie Chavenon |
Direction : | Pierre-Yves Gilles, Claire Enéa Drapeau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 11/01/2023 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Cognition, Langage et Éducation (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche en Psychologie de la Connaissance, du Langage et de l'Emotion (Aix-en-Provence) |
Jury : | Président / Présidente : Odile Hirschauer-Rohmer |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Beignier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Caroline Desombre, Jacques Juhel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Après le collège, les élèves en situation de handicap (ESH) sont cinq fois moins nombreux à poursuivre des études en classe de 2nde générale et technologique que les élèves tout venant (ETV). Ce constat étant posé et analysé, l’objectif de la thèse est d’identifier et caractériser l’influence de la perception sociale associée aux élèves sur le processus d’orientation, en fin de 3e. Les hypothèses qui en découlent sont éprouvées par le biais de trois études conduites auprès de participants issus notamment du personnel de l’Éducation nationale, en vue d’examiner le stéréotype et la conception de l’intelligence associés aux ESH. Dans la première étude est mis en évidence un stéréotype social ambivalent envers les ESH, le courage et l’agréabilité étant plus valorisés que la compétence ; les jugements sur ces 3 dimensions varient selon le type de handicap et diffèrent de ceux associés aux ETV. Dans la deuxième étude, l’hypothèse de différences dans les propositions d’orientation faites aux ESH et aux ETV n’est pas validée, contrairement à celle concernant les propositions d’aides émises par les professionnels de l’éducation, influencées par la mention du handicap de l’élève. Dans la troisième étude, il n’apparait pas de différences dans les conceptions de l’intelligence associées aux ESH et aux ETV, et peu d’influence des caractéristiques des participants et de leur conception de l'intelligence sur les jugements. Tous ces résultats sont discutés au regard des spécificités des recherches conduites sur le handicap, puis des aspects méthodologiques. Les prolongements en termes de recherche et d’implications sur la société et l’éducation inclusive sont proposés.