Thèse soutenue

Etude des biomarqueurs de réponse aux traitements systémiques et identification de nouvelles cibles thérapeutiques dans les cancers de vessie et de l’uretère

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Auteur / Autrice : Luc Cabel
Direction : François RadvanyiIsabelle Bernard-Pierrot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 14/12/2022
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cancérologie, Biologie, Médecine, Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Biologie Cellulaire et Cancer
établissement opérateur d'inscription : Institut Curie (Paris ; 1978-....)
Jury : Président / Présidente : Nadine Houédé
Examinateurs / Examinatrices : François Radvanyi, Isabelle Bernard-Pierrot, Muriel Leromancer, Rémy Nicolle, Elisabetta Marangoni
Rapporteurs / Rapporteuses : Nadine Houédé, Muriel Leromancer

Résumé

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Le cancer de vessie est responsable de 212 536 décès en 2020 dans le monde. Il est constitué de tumeurs n’infiltrant pas le muscle (TVNIM, à risque de récidives locales), et infiltrant le muscle (TVIM, à risque de disséminations métastatiques et de décès). 95% sont des cancers urothéliaux alors que 5% sont des cancers épidermoïdes. Au niveau moléculaire, ces tumeurs sont caractérisées principalement par des tumeurs luminales (incluant des Luminales-papillaires) ou basales (Ba/Sq). Le traitement en 2022 est principalement basé, pour les stades avancés, sur la chimiothérapie (incluant les anticorps drogues conjugués), l’immunothérapie par inhibiteur de point de contrôle immunitaire (IPI, anticorps anti-PD-1/L1) et les inhibiteurs de FGFR en cas d’altérations génomiques FGFR2/3. Ces traitements ont néanmoins une efficacité modérée.Les objectifs de cette thèse étaient dans les TVIM de rechercher des biomarqueurs de sensibilité ou de résistance aux traitements ainsi que de rechercher de nouvelles pistes thérapeutiques.Concernant la recherche de biomarqueurs de réponse ou de résistance dans les TVIM nous avons pu montrer que :- les structures lymphoïdes tertiaires, mesurées par l’expression du gène CXCL13, sont un biomarqueur prédictif majeur de réponse aux anticorps anti-PD-L1, et sont enrichies dans le type Ba/Sq, (étude réalisée via l’analyse de cohortes publiques comme IMVIGOR210) ;- les cellules plasmatiques semblent également un biomarqueur de réponse aux IPI dans les TVIM métastatiques (conclusion basée sur des résultats préliminaires des données de séquençage de noyaux uniques de la cohorte MATCH-R avant et pendant le traitement par IPI) ;- une combinaison thérapeutique par anti-FGFR (erdafitinib) + anti-EGFR (erlotinib) est efficace dans des PDXs (patient-derived xenografts) mutés pour FGFR3, cette efficacité étant probablement due à une surexpression d’ERBB2-3 et d’EGFR sous inhibiteur de FGFR ;- les tumeurs sarcomatoïdes présentaient une expression/activité plus faible d’EGFR et un switch vers FGFR1, responsable d’une moindre réponse à un inhibiteur d’EGFR par rapport aux autres TVIM Ba/Sq ;Nous avons pu identifier de nouvelles pistes thérapeutiques dans les lignées cellulaires de cancers urothéliaux :- RARy, partenaire de RXRα, cible identifiée dans la base publique de criblage par CRISPR-Cas9 de lignées cellulaires (DepMap). RARy est activé dans les TVIM en particulier dans les sous-types Ba/Sq et Luminales-papillaires, et son inhibition semble intéressante en particulier dans le sous type Ba/Sq.- Le birinapant (XIAP/cIAP1/2 inhibiteur, Smac-mimétique) qui est efficace dans certaines lignées de cancer de vessie selon les données de DepMap. L’efficacité du birinapant a été confirmée in vitro et in vivo au laboratoire dans les lignées UMUC14 et SCaBER, avec comme biomarqueur de sensibilité potentiel l’amplification de BIRC2 ou la surexpression de RIPK1.- FGFR1 qui est une nouvelle piste thérapeutique dans les cancers de vessie de type sarcomatoïde.