Thèse soutenue

Étude du rôle de la méthylation de l'ADN dans l'émergence des identités cellulaires au cours de l'embryogenèse

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Auteur / Autrice : Mathieu Schulz
Direction : Déborah Bourc'his
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique et génomique
Date : Soutenance le 09/09/2022
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Génétique et biologie du développement (Paris ; 2009-....) - Génétique et Biologie du Développement
établissement opérateur d'inscription : Institut Curie (Paris ; 1978-....)
Jury : Président / Présidente : Céline Vallot
Examinateurs / Examinatrices : Déborah Bourc'his, Jamie Hackett, Crista Buecker, Tuncay Baubec, Edda Schulz, Michel Cohen-Tannoudji
Rapporteurs / Rapporteuses : Jamie Hackett, Crista Buecker

Résumé

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La méthylation de l’ADN est une marque épigénétique associée à la répression des gènes, dont le rôle central dans le développement est illustré par la létalité embryonnaire observée chez les souris sans méthylation de l’ADN. Durant la formation de l’épiblaste, les cellules souches embryonnaire murines (CSE) transitent d’un génome hypométhylé à hyperméthylé, alors qu’elles quittent la pluripotence naïve et s’engagent dans la pluripotence amorcée vers les lignages somatiques. En parallèle, les cellules primordiales germinales (CPG) vont, au contraire, perdre leurs profils de méthylation de l’ADN. Alors que le développement embryonnaire précoce représente une fenêtre idéale pour l’étude des liens entre dynamique de la méthylation de l’ADN et prise d’identité cellulaire, comment la méthylation impacte la transition de pluripotence, et l’adoption des différents lignages embryonnaires, notamment germinal, reste mal compris.Au cours de ma thèse, j’ai utilisé des CSE dépourvues de méthylation de l’ADN (Dnmt-TKO) et des protocoles de différenciations in vitro, pour étudier le rôle de la méthylation dans la prise d’identité cellulaire. J’ai pu observer que si la méthylation semble dispensable pour la transition de pluripotence et l’induction du lignage somatique neurale, son absence étend la fenêtre de compétence à adopter un destin germinal. En se basant sur des analyses de cartographies chromatiniennes, je propose que la méthylation contrôle la temporalité des prises d’identité cellulaire neurale et germinale, en désengageant des éléments régulateurs de ces identités, évitant ainsi que ces deux lignées ne deviennent des voies de différentiation par défaut au cours du développement embryonnaire précoce.