Auteur / Autrice : | Charles Hernoux |
Direction : | Thierry Gallopin, François-Benoît Vialatte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 18/01/2022 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Plasticité du cerveau (Paris ; 2014-....) - Laboratoire Plasticité du Cerveau Brain Plasticity (UMR 8249) |
établissement opérateur d'inscription : Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris (1882-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Isabelle Viaud-Delmon |
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Gallopin, François-Benoît Vialatte, Alessandro FARNè, Daniel Mestre, Alessandro Farnè | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alessandro FARNè, Daniel Mestre |
Mots clés
Résumé
La douleur est à l'origine de plus de 90% des consultations médicales. La méthode thérapeutique la plus couramment utilisée pour diminuer la douleur est la voie médicamenteuse bien qu'elle ne s'avère pas être sans risque pour les patients puisqu’elle peut entraîner des effets secondaires, des dépendances ou des surdosages. Pour lutter contre ces effets indésirables, de nouvelles thérapies non invasives émergent telle que la réalité virtuelle. Afin d’approfondir cette approche, nous avons étudié au cours de cette thèse les effets d'une représentation visuelle d'une stimulation tactile sur les seuils douloureux et les niveaux d'incarnation chez l'Homme. Pour cela, nous avons modulé différentes variables d’une représentation visuelle, en réalité virtuelle et avons évalué les niveaux d'incarnation des participants dans leur avatar. De plus, nous avons évalué leur douleur objective et subjective lorsqu'une stimulation électrique était délivrée au niveau de leur avant-bras. Nous avons étudié ces effets lorsque la représentation visuelle était présente ou absente et synchrone ou asynchrone à une stimulation électrique (étude 1) ; lorsqu'elle était grossissante et localisée dans le corps ou hors du corps (étude 2) ; et enfin, lorsque le point de vue était à la première ou à la troisième personne (étude 3). Nos résultats ont montré que la présence d'une représentation visuelle grossissante diminuait la douleur par rapport à une absence de représentation visuelle ou à une présence sans grossissement. De même, lorsque deux représentations visuelles grossissent à deux vitesses différentes, le grossissement le plus important entraîne un effet algésique par rapport à un grossissement plus faible. Enfin, nos résultats ont également montré que le point de vue d'un participant à la troisième personne entraîne un effet analgésique (diminution de la douleur) par rapport à un point de vue à la première personne. En revanche, les autres variables étudiées de la représentation visuelle n’ont eu aucun impact sur les composantes de la douleur. Nos résultats suggèrent donc que la modulation d'une représentation visuelle dans un environnement virtuel est une approche intéressante et pertinente pour lutter contre la douleur chez l'Homme.