Thèse soutenue

Le groupe des monuments de Wanla : à propos des peintures murales bouddhiques tibétaines du XIVe siècle au Ladakh

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Auteur / Autrice : Nils Martin
Direction : Charles RambleChristian Luczanits
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 07/03/2022
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les civilisations de l'Asie orientale (Paris ; 2006-....) - Centre de recherche sur les civilisations de l'Asie Orientale / CRCAO
Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Jury : Président / Présidente : Charlotte Schmid
Examinateurs / Examinatrices : Melissa R. Kerin, Françoise Wang-Toutain, Matthew Tom Kapstein
Rapporteur / Rapporteuse : Melissa R. Kerin, Françoise Wang-Toutain

Résumé

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Cette thèse vise à une première étude approfondie d'une douzaine de monuments décorés de peintures bouddhiques tibétaines dans la région du Ladakh (Inde), au nord-ouest de l'Himalaya, durant le XIVe siècle. Le Ladakh, autrefois un carrefour commercial entre le Tibet, le bassin du Tarim, le Pamir, le Cachemire, et l'Inde du Nord, se distingue dans la sphère culturelle tibétaine par son important patrimoine bouddhique tibétain toujours intact. Son histoire, cependant, est très obscure jusqu'au XVIe siècle. Un monument-clé dans l'histoire politique, religieuse et artistique du Ladakh est le temple à trois niveaux de Wanla, fondé au début du XIVe siècle par un puissant chef local devenu dévot de l'école bouddhique tibétaine 'Bri gung bKa' brgyud. Ce temple contient une inscription de fondation riche en renseignements, ainsi qu'un vaste ensemble de sculptures et de peintures murales d'origine. La construction d'un tel monument a dû demander de réunir de nombreux artisans de qualité, certains peut-être de régions voisines. L'inscription de fondation du temple relate, par ailleurs, que sa construction fut suivie par celles d'autres monuments. À vrai dire, un même réseau de patrons et de peintres semble être responsable de la fondation et de la décoration de plusieurs temples et stupa-portes de la région de Wanla jusqu'à la frontière du Ladakh. Comparés au « groupe des monuments d'Alchi » nommé d'après le fameux temple à trois niveaux d'Alchi (début du XIIIe siècle), ces derniers monuments montrent un basculement d'un art tiré du Cachemire à un art influencé par le Tibet central. Ceux-ci composent ce que nous appelons le « groupe des monuments de Wanla ».Cette thèse est basée sur une importante documentation photographique des anciens monuments du Ladakh, rassemblée durant des terrains de recherche annuels entre 2010 et 2017. Elle examine les relations entre les monuments du groupe de Wanla dans une perspective pluridisciplinaire. Le style et l'iconographie des peintures murales sont étudiés de manière systématique afin d'identifier les mains et les répertoires iconographiques des peintres, tandis que les inscriptions associées jusqu'à présent non publiées sont éditées et traduites intégralement. Grâce à de nombreuses comparaisons établies avec une vingtaine d'autres monuments ainsi qu'à un vaste projet de datation par le carbone 14, la thèse aboutit à une chronologie précise de ces constructions et à une meilleure compréhension de l'histoire du Ladakh entre les XIIIe et XVe siècles, autrement méconnue.