Les collectionneurs français de manuscrits grecs du Moyen Age à la Révolution française
Auteur / Autrice : | Xavier Rincel |
Direction : | Brigitte Mondrain |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'antiquité : histoire, archéologie, langues et littératures |
Date : | Soutenance le 11/07/2022 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) |
Laboratoire : Savoirs et pratiques du Moyen Âge à l'époque contemporaine | |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Hoffmann |
Examinateurs / Examinatrices : Brigitte Mondrain, Anna Clara Cataldi Palau, Fabio Vendruscolo, Marie Cronier | |
Rapporteur / Rapporteuse : Anna Clara Cataldi Palau, Fabio Vendruscolo |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse se propose de décrire méthodiquement les collections de manuscrits grecs en France du Moyen Age à la Révolution française. Après un état des lieux établi à la Renaissance, les différentes étapes se poursuivent jusqu'en 1789.Tous les collectionneurs connus ou découverts font l'objet d'une description de leur collection de manuscrits grecs, manuscrit par manuscrit, accompagnée d'une histoire de la collection, de sa constitution comme de son devenir. 400 noms de possesseurs font l'objet d'une analyse plus ou moins ample selon la taille de leurs collections. Les plus connus sont Jean-Baptiste Colbert, le chancelier Pierre Séguier, le cardinal Jules Mazarin. Des collections inconnues sont décrites sur la base d'archives ou de catalogues.L'analyse concerne les collectionneurs privés comme la collection du Roi depuis Charles VIII jusqu'à Louis XVI. Les différentes étapes de l'histoire de ces collections, leur dispersion, disparition, regroupements, ventes ou achats sont décrits.Chaque manuscrit est décrit et analysé sur la base des inventaires connus, manuscrits et imprimés.L'ensemble des données rassemblées constitue la première histoire méthodique des collectionneurs de manuscrits grecs en France.La méthode a consisté à rapprocher les éléments susceptibles de contribuer à l'histoire des collections, en les abordant de manière exhaustive, manuscrit par manuscrit, chacun d'entre eux étant décrit avec suffisamment de détails, pour les mettre en relation avec les possesseurs.Une liste de près de 400 personnes, collectionneurs ou héritiers, a été établie dans un index récapitulatif.Sont éditées pour la première fois des listes, jusqu'à présent manuscrites, correspondant à des collections de manuscrits grecs. Toutes les listes publiées définissent les collections par le détail de chaque manuscrit qui les composent. Par la confrontation des contenus des manuscrits tels qu'ils sont indiqués dans les différents catalogues, on peut suivre le devenir de chaque manuscrit, ou même de chaque partie de manuscrit.Plusieurs collections sont pour la première fois décrites ici, ainsi celle de François Olivier, qui se trouvait auparavant au collège Cardinal-Lemoine. De même sont examinées à nouveaux frais l'histoire détaillée de la collection Hautin, le premier catalogue de la bibliothèque de Fontainebleau, les provenances des textes copiés par Georges Hermonyme, le tableau comparatif des œuvres grecques disponibles à Paris sous forme manuscrite ou imprimée vers 1500, les collections de Baluze et de Naudé décrites dans leur ensemble, les provenances multiples de la bibliothèque de Mesmes dont l'histoire est méconnue, la première approche de la bibliothèque de Fouquet ; le détail et l'histoire de la collection Colbert, celle de la collection Séguier, ou de celle de Mazarin, ces trois grandes collections n'ayant jamais été vraiment étudiées : celle de Colbert ne l'avait pratiquement pas été, celle de Mazarin peu, celle du chancelier Séguier assez mal, malgré les catalogues de Bernard de Montfaucon et du fonds Coislin par Robert Devreesse.Également de plus petites collections sont pour la première fois analysées, comme celles de René Moreau ou de Claude Joly, et de nombreuses autres. Beaucoup de dates sont rétablies, ou établies, comme celles des successions qui déterminent le devenir des collections, des archives originales sont publiées, le rôle de certains collectionneurs est mis en lumière. En somme on a tenté de rassembler tout ce qui concourt à bâtir cette première histoire systématique des manuscrits grecs en France à travers leurs collectionneurs.