Romain Rolland à l’école de la Troisième République : de la réception de l’œuvre littéraire par l’institution scolaire à la mythologie pacifiste (1900-1945)
Auteur / Autrice : | Claire Basquin |
Direction : | Christophe Gauthier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 09/05/2022 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Jean Mabillon - Centre Jean Mabillon / CJM |
établissement opérateur d'inscription : École nationale des chartes (Paris ; 1821-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Édouard Vasseur |
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Gauthier, Pascale Gœtschel, Mathilde Lévêque, Anne-Marie Chartier, Frédéric Mole | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pascale Gœtschel, Mathilde Lévêque |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse s'intéresse à l'écrivain français Romain Rolland (1866-1944), prix Nobel de littérature 1915, demeuré célèbre pour son roman-fleuve « Jean-Christophe » (1904-1912) comme pour son manifeste pacifiste « Au-dessus de la mêlée » (1914), et à sa réception par l'institution scolaire française durant la première moitié du vingtième siècle. Elle présente la manière dont l’écrivain a su devenir, en quelques années, un classique incontournable du canon littéraire de l’enseignement primaire ainsi qu’une figure de référence pour les instituteurs et les institutrices. Une première partie présente les textes de son importante œuvre littéraire ( « Jean-Christophe», « Beethoven », « Colas Breugnon ») étudiés dans les manuels scolaires, les travaux d’élèves et les principales revues professionnelles, et précise les thèmes retenus venant en réponse aux attentes de l’institution scolaire : les extraits sont choisis pour leurs valeurs littéraires, morales tout autant que psychologiques. Une seconde partie présente les rapports entretenus par l’écrivain avec l'institution scolaire française mais aussi avec les avancées pédagogiques les plus novatrices de son époque, comme le mouvement de l’Éducation nouvelle. Elle précise ses liens avec des pédagogues progressistes tels que Maria Montessori, Célestin Freinet, Adolphe Ferrière, Jean Piaget ou Charles Baudouin . Une dernière partie enfin s’intéresse à la place accordée par l'école durant l'entre-deux-guerres au message pacifiste de Rolland. Dans un contexte de réconciliation franco-allemande et d’importants mouvements internationalistes et pacifistes ont lieu deux adaptations scolaires de « Jean-Christophe » par des membres de l’enseignement, la première par le professeur de lycée Lucien Roth en 1928 et la seconde par l’institutrice et directrice d’école Marguerite Hélier-Malaurie en 1932.