Thèse soutenue

Nanostructures et origamis d'ADN évolutifs : suprapliage, auto-assemblage isotherme et reconfigurabilité géante

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Auteur / Autrice : Farah El Fakih
Direction : Damien Baigl
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie physique
Date : Soutenance le 31/05/2022
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Chimie physique et chimie analytique de Paris Centre (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Processus d'activation sélectif par transfert d'énergie uni-électronique ou radiatif (Paris ; 1998-....)
Equipe de recherche : Nanobiosciences et microsystèmes (Paris)
Établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-François Lutz
Examinateurs / Examinatrices : Damien Baigl, Jean-François Lutz, Cécile A. Dreiss, Erik Dujardin, Gaëtan Bellot
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile A. Dreiss, Erik Dujardin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Basées sur l’appariement spécifique des bases d’ADN, les nanotechnologies d’ADN structurales ont révolutionné les nanosciences. Les méthodes conventionnelles permettent ainsi la formation contrôlée de nanostructures d’ADN fonctionnelles avec une versatilité et une précision inégalée. Cependant, les nano-objets obtenus sont souvent statiques et manquent de reconfigurabilité. Dans cette thèse, nous explorons des méthodes originales pour rendre ces structures dynamiques, reconfigurables et évolutives. Dans un premier temps, nous explorons des méthodes d’actuation extrinsèque, soit par action de la lumière en présence d’intercalants photosensibles, soit par voie électrostatique. Nous décrivons en particulier un phénomène inédit de suprapliage réversible lorsque des origamis ou des nanogrilles d’ADN interagissent avec des substrats cationiques mous. Nous nous focalisons ensuite sur la dynamique intrinsèque en décrivant une méthode innovante d’auto-assemblage isotherme permettant, en quelques heures et à température ambiante ou corporelle, la formation de n’importe quelle nanostructure d’ADN désirée (origamis, nanogrilles, tuiles) et compatible avec la fonctionnalisation concomitante par des protéines. Nous étudions alors comment cette méthode, sous contrôle thermodynamique, permet l’obtention de nanostructures évolutives capables de se transformer spontanément lorsqu’un nouveau minimum d’énergie apparaît. Nous décrivons en particulier des origamis passant d’une morphologie initialement stable à une forme radicalement différente par l’échange massif de tous les brins d’ADN qui les constituent.