Des « villes-refuge » ? Émergence et institutionnalisation de politiques municipales de réception des exilé⋅es : Les cas de Paris et Barcelone
Auteur / Autrice : | Louise Hombert |
Direction : | Emmanuel Henry |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences Politiques |
Date : | Soutenance le 29/11/2022 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale SDOSE (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences SOciales (Paris) - Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences SOciales (Paris) |
établissement opérateur d'inscription : Université Paris Dauphine-PSL (1968-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Thomas Lacroix |
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Henry, Thomas Lacroix, Gilles Pinson, Marion Carrel, Yasmine Bouagga, Thomas Aguilera | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gilles Pinson, Marion Carrel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Fondée sur une enquête ethnographique réalisée entre 2017 et 2021 à Paris et Barcelone, cette thèse a pour objet la manière dont ces municipalités se sont positionnées face au problème public de la « crise des réfugiés » à partir de 2015 et questionne le processus d’élaboration et d’institutionnalisation des politiques municipales de réception des personnes exilées qu’elles ont mises en œuvre, en interaction avec trois types d’acteurs : le monde associatif et des mouvements de la société civile ; d’autres « villes-refuges » ; et enfin l’État. À l’intersection entre l’analyse de l’action publique, la sociologie urbaine, la sociologie de l’immigration et celle des mobilisations collectives, ce travail s'appuie sur un ensemble varié de matériaux : entretiens semi-directifs, observations participantes, revue de presse, littérature grise produite par les administrations et les associations, supports graphiques. La thèse interroge tout d'abord la construction d’un cadre politique légitimant un nouveau rôle des municipalités dans le gouvernement de l'asile et de l'immigration. Elle montre ensuite l’intégration des municipalités au sein des réseaux d’acteurs locaux du champ de “l'accueil'' des personnes migrantes, avant de questionner l’élaboration d’une nouvelle ligne d’action publique municipale spécifique qui prend en charge cet enjeu et se déploie au-là de l’échelle locale. Ce travail montre ainsi la formation d’un domaine de politique municipale à partir d’une question relativement inédite et hors du champ des compétences directes des villes et met en lumière les tensions et les enjeux de construction, de légitimation et d’institutionnalisation constitutifs d’une action publique qualifiée d’interstitielle.