Thèse soutenue

La traduction comme (im)possibilité dans la production du sens : les traductions espagnoles de Faire l'amour, Fuir et La Vérité sur Marie de Jean-Philippe Toussaint
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Auteur / Autrice : Juan Miguel Guillermo Dothas
Direction : Stephanie SchwerterCatherine Gravet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures comparées
Date : Soutenance le 28/10/2022
Etablissement(s) : Valenciennes, Université Polytechnique Hauts-de-France en cotutelle avec Université de Mons
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2021-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherche sociétés et humanités (Valenciennes, Nord ; 2021-....)
Jury : Président / Présidente : Maria Giovanna Petrillo
Examinateurs / Examinatrices : Stephanie Schwerter, Catherine Gravet, Gregor Schuhen, Christian von Tschilschke, Clément Dessy, Thea Rimini, Kevin Henry
Rapporteurs / Rapporteuses : Gregor Schuhen, Christian von Tschilschke

Résumé

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Cette thèse a pour objectif l’étude des traductions espagnoles de trois romans de la « série de Marie » de l’écrivain belge francophone Jean-Philippe Toussaint. Composée de quatre romans - Faire l’amour, Fuir, La Vérité sur Marie et Nue – cette tétralogie a été traduite en espagnol de manière partielle et fragmentaire, dans deux variétés d’espagnol – péninsulaire et rioplatense – par un Argentin et deux Espagnols. Notre recherche s’articule autour de trois problématiques centrales : la traduction fragmentaire avec la coprésence de deux variétés d’une même langue, la résistance à la traduction et son corollaire l’(in)traduisibilité, et la traduction de la temporalité comme recours stylistique. Pour mener à bien notre recherche, nous avons adopté une approche herméneutique, à laquelle nous avons ajouté d’autres sources théoriques et bibliographiques de nature multidisciplinaire, qui ont apporté des outils conceptuels et méthodologiques complémentaires. Nous nous sommes d’abord arrêté sur l’auteur et sur les caractéristiques générales du corpus. Ensuite, nous avons abordé la problématique de la coprésence de deux variétés d’espagnol. Cela nous a mené, outre les analyses des stratégies traductives employées par les traducteurs, vers celles du marché de l’édition en espagnol. Puis, nous avons étudié les traductions comme un ensemble, en focalisant notre attention sur les parties des textes les plus résistantes à la traduction. Cette analyse nous a permis d’identifier la temporalité comme un cas particulier de résistance que nous avons traité de manière spécifique. Finalement, nous avons étudié les paratextes, en nous arrêtant sur les couvertures et leur caractère de traduction intersémiotique. Ces analyses nous ont permis d’identifier les pertes et les gains générés par les traductions étudiées dans la production du sens par rapport aux originaux en français. Avec cette thèse, envisagée comme un exercice « critique », dans le sens positif du terme, nous avons cherché à mettre en valeur le travail du traducteur, et celui du traductologue, ainsi que l’importance de la traduction de la littérature belge francophone.