Thèse soutenue

Modèle interne de la friction pour la paramétrisation d'un mouvement balistique de frappe pour faire glisser un objet jusqu'à une cible

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Auteur / Autrice : Sylvain Famié
Direction : Michel-Ange AmorimMehdi Ammi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du sport et du mouvement humain
Date : Soutenance le 07/10/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain
Partenaire(s) de recherche : référent : Faculté des sciences du sport
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Sport, Mouvement, Facteurs Humains (2020-....)
Laboratoire : Complexité, innovation, activités motrices et sportives (Orsay, Essonne ; 2010-....) - Laboratoire d'informatique pour la mécanique et les sciences de l'ingénieur (Orsay, Essonne ; 1972-2020)
Jury : Président / Présidente : Sylvie Vernazza-Martin
Examinateurs / Examinatrices : Robin Baurès, Frédéric Danion, Laurence Mouchnino
Rapporteurs / Rapporteuses : Robin Baurès, Frédéric Danion

Résumé

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La friction est une force avec laquelle nous devons composer dans la vie de tous les jours, lorsque nous manipulons des objets ou que nous les faisons glisser. Dans la présente thèse, les participants ont effectué un mouvement de frappe (avec l'index) pour faire glisser un objet plastique de forme cubique dans une gouttière jusqu'à une distance cible. Selon les conditions, les facteurs expérimentaux manipulés sont : le matériau de la surface sur laquelle l'objet glisse, l'inclinaison de la surface (-10°, 0°, ou +10°) et la distance cible, pour un nombre d'essais donné.L'analyse de l'erreur spatiale (entre l'objet et la cible) ainsi que la vitesse initiale de l'objet après impact avec le doigt suggèrent qu‘au fil des essais, le mouvement est paramétré pour réduire l'erreur spatiale afin de calibrer un modèle interne du coefficient de friction (µ subjectif) pour une surface donnée. Par la suite, ce µ subjectif peut être généralisé lors d'un changement de condition d'inclinaison et/ou de distance, ou bien faire l'objet d'une recalibration. L'analyse biomécanique montre que dans les conditions les plus simples, les participants adoptent la rotation d'un seul segment (la main) afin de fournir l'énergie cinétique nécessaire pour atteindre la cible. Ce n'est qu'avec l'augmentation des contraintes de la tâche que certains participants décident d'adopter une nouvelle stratégie motrice en ajoutant un degré de liberté (rotation de l'avant-bras), avec un plus grand succès dans les conditions les plus difficiles. Nos résultats montrent également que certains participants préfèrent garder un paramètre spatiotemporel invariant (amplitude ou durée de la frappe) et faire varier l'autre pour contrôler la vitesse à l'impact; tandis que d'autres participants font varier les deux paramètres privilégiant le contrôle de l'accélération avant l'impact.En conclusion, nous apportons la preuve, qu'au travers de la répétition des essais, le cerveau se construit un modèle interne de la friction qui permet de paramétrer le mouvement balistique de frappe afin de réguler la quantité d'énergie cinétique nécessaire à l'impact, pour transmettre à l'objet la vitesse initiale appropriée afin qu'il glisse jusqu'à une distance cible.