La vigueur du mouvement humain : de l'action à la cognition
Auteur / Autrice : | Ombeline Labaune |
Direction : | Bastien Berret, Thomas Deroche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du sport et du mouvement humain |
Date : | Soutenance le 25/05/2022 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Référent : Faculté des sciences du sport |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Sport, Mouvement, Facteurs Humains (2020-....) | |
Laboratoire : Complexité, innovation, activités motrices et sportives (Orsay, Essonne ; 2010-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Michel Guerraz |
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Badets, Julie Duque, Agnès Roby-Brami | |
Rapporteur / Rapporteuse : Michel Guerraz, Arnaud Badets |
Mots clés
Résumé
Cette thèse s'intéresse à la vigueur du mouvement humain, c'est-à-dire la vitesse spontanément choisie par un individu pour réaliser une action volontaire. La vigueur dépend de la motivation implicite d'un individu dans la tâche et d'un circuit neuronal impli-quant les ganglions de la base, comme le suggère la bradykinésie des patients parkinsoniens. Nos pre-miers travaux se sont intéressés aux différences inter-individuelles de vigueur et ont confirmé que la vigueur est largement propre à un individu en dépit de changements de tâches ou d'effecteurs, le sys-tème oculomoteur semblant à part (Etude 1). Par la suite, nous nous sommes interrogés sur le lien entre la vigueur de chacun et la perception de la vigueur d'autrui : si la vigueur est un élément clé de toutes nos actions, elle pourrait également être détermi-nante pour interagir efficacement avec autrui, que ce soit physiquement ou socialement. Le système des neurones miroirs pourrait notamment jouer un rôle un rôle sur la vigueur du mouvement, aussi bien en action qu'en perception. Dans une seconde étude, nous avons effectivement montré l'existence d'une loi perceptive de vigueur ana-logue à la loi motrice au cours d'une tâche de jugement de vitesse de mouvements biologiques. Ce jugement semble basé sur une représentation générale de la vigueur des mouvements d'autrui plutôt que sur la vigueur propre de l'observateur (Etude 2). Ces travaux ouvrent des perspectives théoriques mais aussi des perspectives d'applications à la fois industrielles (e.g., implé-mentation de la loi de vigueur générale à un robot pour optimiser son interaction avec l'utilisateur) et cliniques (e.g., rééducation de patients parkinso-niens).