Thèse soutenue

Utilisation et sécurité des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) : Études à partir du système national des données de santé (SNDS)

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Auteur / Autrice : Marion Lassalle
Direction : Rosemary Dray-SpiraMahmoud Zureik
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Epidémiologie
Date : Soutenance le 25/11/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : GIS EPI-PHARE
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Franck Carbonnel
Examinateurs / Examinatrices : Franck Carbonnel, Stéphane Mouly, Antoine Pariente, Marie Herr, Martin Chalumeau, Marie-Laure Laroche
Rapporteur / Rapporteuse : Stéphane Mouly, Antoine Pariente

Résumé

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Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont des médicaments indiqués dans le traitement des pathologies liées à l’acidité gastrique, telles que le reflux gastro-œsophagien (RGO), et les ulcères gastroduodénaux. Ces médicaments sont très efficaces, et perçus comme globalement bien tolérés à court terme. Ils se sont donc rapidement imposés comme le traitement de référence de ces pathologies, et leur usage s’est largement banalisé. Cette thèse a été réalisée partir du système national des données de santé (SNDS), dans un contexte de surutilisation des IPP, et de résurgence, dans la littérature, au cours de la dernière décennie, de signaux relatifs à la survenue potentielle d’effets indésirables graves. Dans une étude descriptive, nous avons montré que 15,4 millions d’adultes avaient reçu une délivrance d’IPP en 2015, soit presque 30% de la population française. Le traitement était fréquemment initié en dehors des recommandations, majoritairement en prévention des lésions gastroduodénales dues aux AINS, en l’absence de facteur de risque identifiable justifiant la prophylaxie par IPP. Dans une étude cas-témoin, nous avons observé une augmentation modeste du risque de cancer pancréatique associé à l’utilisation d’IPP à long terme. Enfin, dans une étude de cohorte chez l’enfant, nous avons retrouvé une augmentation du risque d’infections graves associé à l’utilisation d’IPP. Compte tenu de l’utilisation massive et du mésusage des IPP, les relations observées, même de faible magnitude, peuvent avoir un impact important en termes de santé publique.