Thèse soutenue

Pratique de la césarienne dans un réseau de périnatalité : étude de sa variabilité spatio-temporelle, et de ses facteurs de risque maternels et organisationnels

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Auteur / Autrice : Thibaud Quibel
Direction : Patrick RozenbergJean Bouyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Epidémiologie
Date : Soutenance le 27/09/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Risques cliniques et sécurité en santé des femmes et en santé périnatale (Montigny-Le-Bretonneux, Yvelines ; 2012-....) - Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....)
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : François Goffinet
Examinateurs / Examinatrices : Florence Bodeau-Livinec, Nicolas Sananès, Laurent Rigal
Rapporteurs / Rapporteuses : Florence Bodeau-Livinec, Nicolas Sananès

Résumé

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L'augmentation du taux de césarienne observée à travers la très grande majorité des pays reste un réel sujet de santé publique, du fait d'une augmentation de risques maternels et périnataux liés à cette voie d'accouchement. La classification de Robson a émergé depuis une décennie comme la classification de référence pour monitorer, analyser et comparer les taux de césarienne entre maternités, régions et pays. Les facteurs de risque de césarienne sont complexes à étudier car souvent entremêlés les uns avec les autres, associant des conditions liées à la patiente, à l'équipe médicale, mais aussi à l'organisation du système de soins. L'essai Arrive publié en 2018 a montré qu'un déclenchement électif à 39 semaines d'aménorrhée était associé à une diminution du taux de césarienne au sein d'une population américaine de nullipares, soulevant la question du rôle de l'âge gestationnel sur le taux de césarienne lorsque les grossesses étaient en cours. Par ailleurs, le confinement national décrété pour limiter la propagation de l'épidémie du SARS-Co-2, a impacté l'organisation du système de soins, et notamment des maternités françaises, ce qui a pu altérer la santé maternelle et périnatale. Le travail de cette thèse a porté essentiellement sur des données du réseau périnatal des Yvelines, comportant 10 maternités, et dans lequel plus de 16000 accouchements annuels ont lieu, mais aussi sur les données provenant de 6 maternités type 3 impliquées dans la prise en charge de patientes infectées par le COVID.Ce travail doctoral a permis 1) de montrer que la classification Robson était utile pour montrer les disparités de taux de césarienne entre maternités, mais était limitée pour en expliquer la variabilité retrouvée entre elles, 2) de montrer que son implémentation dans un cycle d'audit des taux de césarienne associé à un feedback annuel ne permettait pas de diminuer ni le taux de césarienne, ni sa variabilité, 3) qu'au sein des patientes nullipares, l'expectative à terme était associée à une augmentation du taux de césarienne pour chaque semaine gestationnel au-delà de 39 SA, 4) que les modifications organisationnelles liées au confinement n'ont pas altéré la santé maternelle et périnatale, avec un taux de césarienne restant stable au cours de cette période.