Thèse soutenue

Etude des associations entre expositions hormonales féminines, mesures anthropométriques et le risque de polyarthrite rhumatoïde dans la cohorte E3N

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Auteur / Autrice : Carine Salliot
Direction : Raphaèle Seror
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique - épidémiologie
Date : Soutenance le 21/06/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique
Partenaire(s) de recherche : référent : Faculté de médecine
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-....)
Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....) - Immunologie des maladies virales, auto-immunes, hématologiques et bactériennes (Fontenay-aux-Roses, Hautes-de-Seine ; 2015-....)
Jury : Président / Présidente : Luca Semerano
Examinateurs / Examinatrices : Axel Finckh, Francis Guillemin, Émilie Sbidian, Claire Immediato-Daien, Thierry Lequerré
Rapporteurs / Rapporteuses : Axel Finckh, Francis Guillemin

Résumé

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La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie rhumatismale de physiopathologie complexe, où l'interaction entre agents environnementaux et facteurs génétiques est susceptible de déclencher l'auto-immunité. A ce jour, seul le tabac, chez des patients génétiquement prédisposés, a été rapporté comme associé de façon reproductible au risque de PR. Bien que l'implication des hormones féminines soit vraisemblable, au vu des taux d'incidence plus élevés chez la femme que chez l'homme, les données de la littérature sont discordantes. Différentes études rapportent aussi une association entre excès pondéral et le risque de PR le plus souvent séronégative et chez les femmes. Dans ces études, seul l'indice de masse corporel est utilisé, bien qu'il ne représente pas la répartition corporelle du tissu adipeux qui semble être un élément plus important que l'excès de masse grasse lui-même.Les objectifs de ce projet doctoral étaient d'étudier les associations entre les expositions hormonales, les mesures anthropométriques et le risque de PR dans la cohorte prospective française E3N comptant 98 995 femmes dont 698 PR incidentes.Nos résultats suggèrent qu'un haut niveau d'expositions cumulées aux hormones féminines endogènes et exogènes tout au long de la vie des femmes est inversement associé au risque de survenue d'une PR après la ménopausées. Une trajectoire de silhouette constamment large de la puberté jusqu'à la péri-ménopause est associée à une augmentation de risque de PR chez les femmes non exposées au tabac.Ce projet a ainsi permis d'affiner les connaissances sur les impacts des expositions hormonales féminines cumulées et de la répartition du tissu adipeux sur le risque de PR. Nos résultats soutiennent aussi l'hypothèse selon laquelle les expositions, survenant tôt dans la vie, cumulées et persistantes sont impliquées dans la physiopathologie de la PR. Ces nouvelles données sur la distribution du tissu adipeux à des périodes charnières de la vie reproductive des femmes (puberté et ménopause) mettent en lumière les relations complexes entre fonctions adipocytaires, hormones sexuelles et réponses immunitaires.