Apport de la géographie de la santé et de la modélisation spatiale aux problématiques d’attribution des organes en transplantation
Auteur / Autrice : | Florian Bayer |
Direction : | Christian Jacquelinet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Recherche clinique, innovation technologique, santé publique |
Date : | Soutenance le 05/05/2022 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé Publique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Agence de la biomédecine |
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....) | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Karen Leffondré |
Examinateurs / Examinatrices : Joël Boulier, Olaf Mercier, Philippe Tuppin, Michel Tsimaratos | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Karen Leffondré, Joël Boulier |
Mots clés
Résumé
L'attribution des greffons en transplantation est un processus complexe et sensible du fait du risque vital pour les patients. Les systèmes d'attribution font des compromis entre des critères contradictoires d'efficacité, d'équité et de faisabilité. Ces critères sont de nature variée : médicaux, sociétaux, logistiques, organisationnels et économiques.Selon les organes, l’allocation peut se faire au patient en fonction d’un score ou à l’équipe, qui sélectionne le receveur dans sa liste. L'attribution est combinée à un modèle géographique discret (une zone) ou continu (la distance entre les hôpitaux). Le modèle géographique le plus fréquent est historiquement pragmatique : attribution locale, puis, en l'absence de receveur local, régional puis national. Son articulation empirique avec les besoins de santé des malades ne permet pas une utilisation optimale de la ressource rare que représentent les greffons.L'optimisation du processus d'attribution nécessite de formaliser l'interaction entre le degré d'urgence et de priorisation d'un patient avec les dimensions géographiques des contraintes logistiques (transports), organisationnelles, médico-économiques et physiologiques (durée d'ischémie froide) du prélèvement. Cela nécessite aussi de mieux prendre en compte les variations géographiques des besoins de santé de population et des activités de prélèvements.Cette thèse montre comment l'optimisation des modèles géographiques peut améliorer l’efficacité et l’équité d’accès aux greffons. Elle explore aussi à l’aide des systèmes d’information géographique de nouveaux vecteurs de transports : l’hélicoptère et le drone, afin de réduire la durée d’ischémie froide.Outre l'approche spatiale, tous ces cas d’études s’appuient sur des outils statistiques utilisés en santé publique, biostatistique et épidémiologie, comme l’analyse de survie et les modèles prédictifs.